TECHNIQUE - l'arrosage

vu la modestie des mes surfaces potagères l’irrigation reste un moment plaisant, et d'observation....

pi.r a écrit:

vu la modestie des mes surfaces potagères l’irrigation reste un moment plaisant, et d'observation....

Pour moi, je ne dirai pas que c'est un moment plaisant : je charrie des seaux depuis mes citernes de récupération d'eau de pluie (2 x 1m3) jusqu'aux cultures, ce qui représente 20 à 40 m...
Mais je n'arrose qu'à la dernière extrémité : je n'aurai de toutes façons pas assez d'eau pour arroser plus...

Hello,

Pour mes 2 potagers, de 17m2 chacun ce serait un luxe
La seule chose qui présente un intérêt pour moi c’est la technologie proposée et le montage de tout ça
J’avais pensé installer un jour un goutte à goutte depuis mon IBC de 1m3, mais en fait je pense que ça ne me servirait pas non plus
Même l’an dernier, année de canicule, je n’ai pas eu besoin de beaucoup arroser
Mon sol mulché et argileux, doit retenir l’humidité suffisante aux plantes
Il faut simplement que je surveille mes semis et jeunes pousses

A bientôt

Ici aussi j'arrose à la main (à l'arrosoir ou au tuyau selon). Si tuyau, j'utilise la fameuse pompe de Bosch sur batterie qui est vraiment un super outil pour moi.

Alors oui Patoche, on peut arroser peu. Les plantes dans un sol vivant et bien installées survivront toujours. C'est ce que je faisais les années précédentes. Mais à un moment donné, quand il ne pleut plus depuis longtemps et que la terre s'assèche, la vie du sol se met en sommeil. La plante aussi...

Cette année j'ai pris le parti d'arroser systématiquement, surtout avec les 40 jours sans pluie qu'on a eu entre mi-mai et fin juin. Pas partout car j'ai des endroits ou le sol est vraiment gorgé d'eau (la chance), peut être une source en sous-sol? Je mets aussi beaucoup de paillage, même sur mes bâches...
Mais ailleurs ça m'a quand même permis d'avoir des récoltes et des beaux plants. L'année dernière, la majorité de mes courgettes avaient crevé faute d'eau. Et quasi aucun potiron/potimarron/concombre...

Chacun a un terrain et un sol qui lui sont propres. Il faut s'adapter effectivement...
C'est une des raisons pour lesquelles j'utilise essentiellement des petites serres (2 ou 3m de large maximum). Les plantes arrivent à aller choper l'eau sur les côtés.

Une des cultures pour lesquelles j'envisage quand même l'installation d'un goutte à goutte l'année prochaine, c'est les patates. Là, clairement, si tu les laisses assoiffées au moment où elles commencent à former les tubercules, c'est foutu.
Cucurbitacées, il me semble que ça supporte bien des gros apports une ou deux fois par semaine, directement au goulot.
Tomates ça supporte bien la sécheresse quand c'est bien installé dans un bon sol. Mais alors, comme j'ai eu la semaine dernière (je ne suis pas le seul ici) et l'année dernière en septembre avec les pluies, les fruits explosent... C'est invendable pour un pro et pour le particulier, il faut se grouiller de récolter (même vert) sinon ça pourrit très vite (plus open bar pour limaces et autres...).

Donc pas facile à gérer tout ça.

Là je suis content. Il a beaucoup plu et la météo annonce un temps estival (et sec) pour les 15 jours qui viennent.
Mes cubis et ma citerne enterrée sont pleins à ras-bord. Je vais donc pouvoir arroser sans compter quand les 25 ou 30° arriveront avec le plein soleil la semaine prochaine.
Je n'ai pas eu cette chance l'année dernière car tout était à sec jusqu'en septembre.

Pour finir, la gestion électronique de l'arrosage, étant informaticien à la base, j'y ai pensé aussi. J'utilise d'ailleurs Home Assistant pour la domotique à la maison depuis qu'on a des panneaux solaires.
Mais l'arrosage reste quand même une question de feeling. En automatisant, tu ne prends aucun risque mais tu vas peut être consommer au final 2 ou 3 fois plus d'eau qu'il n'en aurait fallu.
Je le ferais si j'avais des hectares à cultiver dans un sol uniforme.
Chez nous ce n'est clairement pas le cas.

Ce qui m'intéresse plus avec la technologie, c'est la gestion des températures. Une sonde qui permet de déclencher l'allumage d'une petite résistance ou chaufferette pour sauver des semis/jeunes plants au printemps ou des plants matures en fin de saison dans une serre.

Je vais y travailler cet hiver, je ne manquerai pas de partager mes expériences avec vous sur le forum...

il me semble que pour tout système "automatique", que ce soit pour réchauffer ou pour arroser, s'il n'est pas relier à des sondes pour indiquer la réalité, c'est inutile !
d'ailleurs c'est ce que font les pros ....même si derrière les sondes il y a "déclenchement manuel" ....

ludowan a écrit:

Ce qui m'intéresse plus avec la technologie, c'est la gestion des températures. Une sonde qui permet de déclencher l'allumage d'une petite résistance ou chaufferette pour sauver des semis/jeunes plants au printemps ou des plants matures en fin de saison dans une serre.

Je vais y travailler cet hiver, je ne manquerai pas de partager mes expériences avec vous sur le forum...

hello la Belgique
pour ce qui est de déclenché un chauffage à la période des semis,ça existe
regarde ça,au cas où ......
système simple et efficace,sans être obligé de mettre dans une remorque.

La question de l'automatisation n'est pas pour faire "jardinier geek".

Il arrive assez vite que arroser et surtout, dans le cas de productions forcées sous serre ou sous châssis, l'aération devienne une corvée... 1 an de corvée, ça va... 5 ans de corvées, pour qui est motivé, pourquoi pas... Une vie de corvées, comme l'a connu mon père, non merci !!!

Beaucoup de "néo-ruraux" ou d'autonomistes, sont, au départ, portés par une motivation qui leur ferait escalader l’Himalaya... Seulement escalader l'Himalaya, même un grimpeur, il le fait une fois pour l'avoir fait... Si on le lui disait que son bureau est en haut de l'Himalaya, il irait pleurnicher chez son syndicat favori pour dénoncer le patron qui le fait travailler dans des conditions insupportables...

Je suis parfois consulté par des jeunes, parfois un peu moins jeunes, qui veulent se lancer dans le maraichage, en rupture avec un métier lambda. J'essaye toujours de les sensibiliser à cet aspect : l'enthousiasme, OK. Mais il faut que cela reste vivable, compatible avec une vie de famille, et rentable autrement que sur des niches économiques. Sinon, 90 % de chance que cela finisse en échec ! La femme fout le camp, avec un mari qui est tout le temps absent. Les gamins commencent à faire des conneries parce que le père en plus d'être absent, quand il est là il est fatigué et irritable. Où, tout simplement, financièrement, une fois que les bobos en ont ras-le-bol des rutabagas à 12,99 € le kg, ils trouvent une nouvelle fantaisie - le macramé ou le jujitsu...

Donc je pense que c'est comme ça qu'il faut voir l'automatisation : le droit de ne pas se lever à 8 h quand le soleil frappe déjà fort un dimanche matin en mai pour aérer manuellement...

Pour ma part, c'est la contrainte de ne pas être là parfois pendant 4 ou 5 jours, souvent 2 ou 3, lorsque je fais des conférences un peu partout en France. J'avais commencé à travailler sur un châssis polycarbonate automatisé (au moins la ventilation / aération, donc ouverture / fermeture en fonction de certains critères simples) avec un jeune apprenti-ingénieur que j'ai hébergé. Hélas, il a été happé par son employeur, puis son travail de diplôme. Cela n'a pas abouti. J'en suis donc resté aux vérins hydrauliques à "changement de phase", qui marchent assez bien (même s'ils sont un peu lent à l'ouverture !). Je voulais surtout qu'on cherche un moyen de dérouler / enrouler automatiquement l'isolant mince que je mets pardessus les vitres de mes châssis pour réduire considérablement les pertes par radiations. Impératif d'y être assez tôt le matin (enrouler) et à la tombée de la nuit le soir (dérouler).

L'arrosage, dans le cas de plaques de semis, est également une astreinte sérieuse.

L'arrosage dans des serres ou du plein champs est beaucoup plus un gadget, dans la mesure où un sol couvert est un "réservoir" d'eau. Voir, s'il est mal fait, un peu débile ! On peut facilement anticiper une absence, avec un tensiomètre et les prévisions météo, cela permet de savoir si la réserve dans le sol suffira ou pas. Je le rappelle toujours : on n'arrose pas pour apporter tous les jours aux plantes ce qu'elles consomment ; on arrose pour faire le plein de la réserve en eau du sol... Et comme on peut faire le plein de sa voiture la veille du départ en vacances, on peut faire le "plein" du sol avant de partir !