Culture sur billons

Salut les PP,

Il peut parfois être nécessaire de cultiver sur billons
En fouillant sur internet, j'ai trouvé deux sites (il y a plein d'autres) où il est question de billons. Mais avant cela, de quoi s'agit il ?
Wikipédia:
"La culture sur billons est une technique agricole utilisée pour limiter les effets d'une humidité ou pluviométrie importante ou pour permettre les cultures sur les sols trop argileux.

Description

Culture sur billons au Cameroun.
Elle consiste à cultiver en rangées de petites buttes d’environ 15-20 centimètres de hauteur (6-8 pouces), préparées la saison précédente. Les buttes sont aplaties sur le dessus pour former une sorte de trapèze à pente douce évitant le ravinement en cas de fortes pluies.

On plante sur le sommet du plateau.


Billonage avec un outil à dents et disques
La permanence des billons a pour avantage de favoriser l’amélioration, avec le temps, des propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol.

Historique
Jusqu'au milieu du xixe siècle le labour en billons était utilisé surtout dans les terres lourdes, se ressuyant mal, et avec peu de pente. Il mettait alors les cultures à l'abri d'un excès d'humidité. La charrue de Brie, non-réversible, y était particulièrement adaptée. Dans le Gâtinais on utilisait une charrue similaire mais plus légère ; par contre en Sologne on voyait des charrues à avant-train très lourd, appelées « charrue à gros ». Vers Montargis c'était la charrue à bâtons mobiles, malcommode, nécessitant au minimum six bœufs en attelage. Toutes ces charrues faisaient des billons ; et toutes ces régions étaient fortement touchées par le paludisme : l'eau stagnait entre les billons lors des étés humides, fréquents dans ces régions.
Vers le milieu du xixe siècle les charrues devinrent plus performantes. La brabant double apparaît en Brie, qui laboure plus profondément, facilitant les labours à plat (où les sillons sont moins hauts) ou en billons plus larges. La pratique du chaulage se répand également, qui allège les sols lourds et en facilite donc le ressuyage. Le marnage contribue à la résorption des eaux superficielles. Aux alentours de 1880 le paludisme avait grandement diminué1.

Au xixe siècle, Guislain Decrombecque, en généralisant la technique des billons, réussit en quelques décennies à mettre en valeur la plaine de Lens qui était avant lui exempte de toute culture."

Les 2 sites que j'ai trouvé intéressants:

Une brochure de nos amis Canadiens: http://actionbillon.com/wa_files/CultureSemis-direct.pdf

Et une vidéo, en Afrique où cette pratique semble assez répandue:
https://www.youtube.com/watch?v=RMrbDSPJ5Q4&ab_channel=East-WestSeedKnowledgeTransferFoundation

A bientôt,

Le document canadien est très intéressant.

Tu noteras que le premier facteur structurant cité est.... l'activité biologique. C'est bien "activité biologique" qui est marqué, pas "apport amendements organiques" (qui ne sont pas inutiles, mais on un petit effet "pschitt"...).




Et si tu relies au petit échange sur "l’énergie" qu'on a eu, tu comprends tout de suite pourquoi apporter des matières organiques non déjà décomposées va "améliorer" la structure du sol. Puisque l'activité biologique va exploser...

Le doc "africain", bof bof...

La culture sur billons est très développée, naturellement, dans les zones tropicales où il pleut 2 ou 3 m d'eau... Manioc, patates douces, se cultivent sur billons.

Mais je n'ai JAMAIS vu d'authentiques paysans faire des parcelles au cordeau en Afrique. J'en conclut que c'est la bobologie = de généreux "touristes volontaires" qui essayent d'appliquer quelque chose. Les africains sont bien trop dociles avec les donneurs de telles leçons : on les bitte dehors à coup de pied au cul !

C'est une fois de plus sans courbettes. Mais j'ai passé 12 ans à réfléchir sur les systèmes paysans sahéliens.

Pour le maraichage, on faisait l'inverse : creuser légèrement, pour arroser par inondation (toujours l'idée de remplir la RU, le moins souvent possible).

Maintenant, il y a de plus en plus de "culture mécanisée" chez des fermiers plus aisés, qui alimentent les marchés. Là, oui, comme chez nous, avec des tracteurs, ce sont des billons bien parallèles, bien droits. Sur défriche !

La réalité "paysanne", c'est plus ça :



En cherchant cette photo, j'ai réalisé que la réalité paysanne n'est quasiment pas documentée. Normal, les paysans pauvres n'ont ni appareil photo ni internet. ET tout ce qui ont ça, documentent un "mythe" : des "cultures modernes". Gouvernement, instituts de recherche, ONG, tous la même propagande...

did67 a écrit:

Le document canadien est très intéressant.

Tu noteras que le premier facteur structurant cité est.... l'activité biologique. C'est bien "activité biologique" qui est marqué, pas "apport amendements organiques" (qui ne sont pas inutiles, mais on un petit effet "pschitt"...).




Et si tu relies au petit échange sur "l’énergie" qu'on a eu, tu comprends tout de suite pourquoi apporter des matières organiques non déjà décomposées va "améliorer" la structure du sol. Puisque l'activité biologique va exploser...

En effet j'avais fait le lien en lisant ce document ainsi que l'acidité qui défait la structure; ma matrice se met en place doucement

A bientôt,

Quand l'eau est rare, et qu'on la porte à la main, voilà comment on cultive (ici l'oignon en pays Dogon - Mali). Ces des micro-parcelles, entourées d'une petite digue. Et ce n'est pas tiré au cordon (et bien plus joli, je trouve !).

did67 a écrit:

Le doc "africain", bof bof...

La culture sur billons est très développée, naturellement, dans les zones tropicales où il pleut 2 ou 3 m d'eau... Manioc, patates douces, se cultivent sur billons.

Mais je n'ai JAMAIS vu d'authentiques paysans faire des parcelles au cordeau en Afrique. J'en conclut que c'est la bobologie = de généreux "touristes volontaires" qui essayent d'appliquer quelque chose. Les africains sont bien trop dociles avec les donneurs de telles leçons : on les bitte dehors à coup de pied au cul !

C'est une fois de plus sans courbettes. Mais j'ai passé 12 ans à réfléchir sur les systèmes paysans sahéliens.

Pour le maraichage, on faisait l'inverse : creuser légèrement, pour arroser par inondation (toujours l'idée de remplir la RU, le moins souvent possible).

Maintenant, il y a de plus en plus de "culture mécanisée" chez des fermiers plus aisés, qui alimentent les marchés. Là, oui, comme chez nous, avec des tracteurs, ce sont des billons bien parallèles, bien droits. Sur défriche !

La réalité "paysanne", c'est plus ça :



En cherchant cette photo, j'ai réalisé que la réalité paysanne n'est quasiment pas documentée. Normal, les paysans pauvres n'ont ni appareil photo ni internet. ET tout ce qui ont ça, documentent un "mythe" : des "cultures modernes". Gouvernement, instituts de recherche, ONG, tous la même propagande...

oui je sais bien, mais au moins j'ai vu comment faire, et peut être que cette vidéo (commentée par cette dame à l'accent Canadien) est une formation ? Un des participants a un badge autour du cou

A bientôt,

Patoche76 a écrit:

En effet j'avais fait le lien en lisant ce document ainsi que l'acidité qui défait la structure; ma matrice se met en place doucement

A bientôt,

Un déstructurant assez puissant : le sodium. Pas envisagé dans le document canadien, qui parle "agriculture".

Donc attention à l'urine, quand le sodium peut s'accumuler : serres...

Attention à l'usage abusif de "bicarbonate" - dont le nom complet est "bicarbonate de sodium" (donc "sodium" ; il existe du bicarbonate de potassium, plus difficile à trouver) [mais un "sulfatage" pour lutter contre le mildiou ne pèse pas dans la balance).

Patoche76 a écrit:

peut être que cette vidéo (commentée par cette dame à l'accent Canadien) est une formation ?

A bientôt,

C'est dans tous les cas "exogène".

Je ne dirais pas "formation", mais "endoctrinement" (par quelqu'un qui pense que des parcelles carrées, tracées au cordeau, sont une solution : les participants devraient utiliser les semelles de leur chaussures pour un usage non-conventionnel). Resterait à savoir l'endroit et la culture envisagée (j'ai du mal à écouter cette vidéo - voir ce qui suit ; je ménage mon coeur) pour savoir si faire des billons avait un sens...

Cela s'appelle "le top down" : je n'ai pas réfléchis au système, je n'ai pas identifié des contraintes, j'impose des corvées pensant que ce que je fais chez moi est forcément une solution pour ces sauvages ! Là, ce n'est pas seulement "sans courbettes", là je vois du racisme et de l'idiotie ! Allez, la pluie a cessé. Je vais me calmer au potager. Les ONG quand elles sont minables - la bonne volonté ne suffit pas ! J'espère au moins que la bouffe était offerte aux participants, et qu'elle était équilibrée...

did67 a écrit:

Patoche76 a écrit:

En effet j'avais fait le lien en lisant ce document ainsi que l'acidité qui défait la structure; ma matrice se met en place doucement

A bientôt,

Un déstructurant assez puissant : le sodium. Pas envisagé dans le document canadien, qui parle "agriculture".

Donc attention à l'urine, quand le sodium peut s'accumuler : serres...

Attention à l'usage abusif de "bicarbonate" - dont le nom complet est "bicarbonate de sodium" (donc "sodium" ; il existe du bicarbonate de potassium, plus difficile à trouver) [mais un "sulfatage" pour lutter contre le mildiou ne pèse pas dans la balance).

oui tu as raison de rappeler que le sodium "ce n'est pas top", je n'utilise pas de bicarbonate de sodium dans le potager, et j'arroserai au pipi les pieds de tomates de la serre que si je vois que le feuillage s'éclaircit.

A bientôt,