CAMPAGNE - Mon POTAGER sur du sable vivant

Bon, après ma présentation, je commence un peu l'histoire de mon potager, pour expliquer son joyeux présent :
Tout à commencé en 2018. Mon mari, qui jusqu'à présent gérait seul notre terrain (9000m2) avec un tout petit potager de 30m2, fait une grosse crise pulmonaire et cardiaque, et me voilà devant une montagne. Le jardin, j'aime bien ça, mais les corvées associées beaucoup moins, et même si j'ai la force physique pour le faire, retourner la terre n'a jamais été mon truc. Et puis avec tout ce qui me tombe dessus d'un seul coup, je n'ai de toute façon pas le temps. Alors je cherche sur internet, je vois des trucs de permaculture, bon, des mecs torses nus cheveux partout, planter des antennes pour capter l'énergie cosmique c'est pas franchement ma tasse de thé non plus. Je fais alors une improvisation. Le positif dans mes débuts : tout de suite j'arrête de travailler le sol. Le négatif : et bien j'ai fait ça sans réfléchir, et j'apporte à mon sol sableux et pauvre que du carbone, feuilles mortes, vieux bois..... Mais quel con parfois.
La première année était donc plus que compliquée, mais en terme de récolte pas pire que les autres, donc je ne me décourage pas. Allez, épisode 2 dans un petit moment.

Allons-y pour l'épisode 2 de mon histoire potagère :
2019 fut une année compliquée aussi, après 2018, qui était déjà sous le signe de maladie et de faiblesse, en 2019 je m'y mets à mon tour. Douleurs, fatigue, nausées etc., et je finis en septembre par me faire opérer. Ce sont suivis deux bons mois d'arrêt de maladie et interdiction de faire des efforts. Mais voilà, encore à l'hôpital je réfléchis à pas mal de choses, et je tape dans un moteur de recherche "permaculture sans conneries", et je tombe sur la chaîne youtube du potager du paresseux de Didier. Ayant du temps à revendre, je commence à regarder, la première vidéo du PP que j'ai regardé était celle sur la canicule en 2019, et me voilà captivée, j'en regarde une autre, et ainsi de suite, et c'était la révélation. D'un seul coup j'ai compris pourquoi mon truc improvisé ne pouvait pas marcher (tout au moins pas à la hauteur de mes espérances). Le chemin à prendre s'ouvrait devant moi enfin, c'était une évidence.
Se sont suivis les recherches pour avoir du foin, et quand on a trouvé, avec mon mari on s'amusait comme des gosses, lui qui sortait de maladie mais était encore très affaibli, s'amusait comme un gosse, au lieu de se crever à la tache.
Tout n'était pourtant pas rose, l'hiver 2019/2020 était très très doux, et la gestion des limaces était plus que compliquée. Début de printemps 2020 rimait avec le premier confinement, travaillant en restauration, j'avais de nouveau du temps à revendre, j'agrandis mon premier potager, de 30 m2 à 80, je crée un deuxième gagné sur une partie de mon terrain en friche, mais voilà : je plante un truc, et je me le fais bouffer. Après des échanges sur un autre forum avec Didier et d'autres jardiniers paresseux, je me résous à l'emploi de nématodes. Ça ne fais pas de miracles, mais ça m'a permit de cultiver correctement, sans perdre tout aux limaces. A suivre quelques images de l'été 2020, témoignant d'une nouvelle fertilité sans aucun travail du sol et sans aucun apport d'engrais.


[url=https://servimg.com/view/20414886/6]
L'année se terminait avec plus de 120 kg de légumes et une quarantaine de salades récoltés, du jamais vu chez moi. Voilà c'est tout pour aujourd'hui

On en découvre et on en apprend des choses.
Et puis là au moins on saura où les retrouver rapidement le cas échéant.

On constate que la nécessité, comme dans le cas de Didier a façonné plusieurs potagers du 3ème type.

D’après toi (même si c’est toujours difficile de refaire l’histoire) le chemin aurait-il été le même avec vous deux en pleine forme?

Bonne question. Comme tu dis, je ne peux pas refaire l'histoire. Je pense tout de même que le chemin aurait été différent. Tout d'abord, je n'aurais peut-être jamais fait du potager à cette échelle, parce que honnêtement, quand je voyais mon mari faire le jardin à l'ancienne, retourner la terre et tout ça, cela ne me tentait pas. Ce n'était pas envisageable que je le fasse. Lui était élevé comme ça, c'était comme ça qu'il fallait faire, ça ne le dérangeait pas. Et au début de mon potager nouvelle génération, il n'y croyait pas.
Bien évidemment j'aurais largement préféré que la maladie ne frappe pas. Mais je sais aussi que notre chemin n'aurait pas été le même, et j'adore ce que nous avons su construire.

Et voilà, c'est parti pour l'épisode 3 de mon potager:
Le bilan de l'an 2020 était archi positif, pour autant il y avait encore quelque chose qui clochait. Trop vite je me suis laissée prendre par ce que faisait Didier, une fois de plus, sans réfléchir. Ma couverture du sol, pourtant beaucoup plus épaisse que ce que met Didier, posée au printemps et agrémentée d'un généreux rajout en juin, disparaissait trop vite. L'été était chaud, j'ai pu réduire mes arrosages, mais j'ai du quand même arroser beaucoup, et bien mon sol sableux minéralisé très vite. Très très vite. Changement de tactique, il fallait trouver des solutions de couverture plus durable que le foin seul. Ayant beaucoup d'arbustes à feuilles persistantes, je me tourne vers cette matière (principalement des éleagnus, excellent apport d'azote), que je passe au broyeur ou pas, juste grossièrement coupé, et ça fait bien l'affaire. J'ai beaucoup de bambous aussi, dont le bas des tiges me sert comme tuteur, et le haut comme couverture. Je ne m'en aperçois pas tout de suite, mais plus tard je vois que ce mélange de matériaux et structures (broyé ou juste coupé au sécateur) est le bon choix pour mon sol.
Sur la photo on vois cette couverture, et la dessus je mets plus tard le foin, et en terme de minéralisation et pour garder la fraîcheur du sol en été c'est bien.
Fin de saison 2020 voit aussi revenir les gastéropodes. Comme nous aimons beaucoup les animaux, j'adopte des canards. Ils sont autour du potager, entre la bordure de la forêt et le jardin. Ainsi l'autoroute des limaces est dotée d'un péage, et comme les limaces n'ont pas d'argent, ils ne passeront (majoritairement) plus.

Ne pas utiliser ce que tu as sous la main ce serait dommage effectivement et si la décomposition est plus lente dans un contexte très rapide pour le foin, finalement c’est peut-être encore mieux

bien d'accord pour moi le mieux c'est ce qui est GRATUIT....et de PROXIMITE !
après à chacun d'apporter les "correctifs" souhaitables et/ou d'avoir un peu de patience car si un sol a de la vie il digérera mais ...au bout d'un certain temps !

La proximité joue beaucoup, le foin dans mon secteur n'est pas très évident. Pour le moment j'en ai beaucoup, j'ai profité en 2020 d'une belle occasion de vieux foin, mis voilà, dans mon contexte, le foin c'est bien, mais ça ne fait pas tout le boulot. Et ensuite la proximité fait aussi, que je recycle quasiment tout chez moi. Fini les voyages sans arrêt à la déchetterie pour les "déchets" verts.

En route pour épisode 4 de l'histoire de mon potager, promis, c'est bientôt l'heure présente
L'hiver 2020/2021 nous voilà reconfinés, mais ce fois-ci je travaille une semaine sur deux. Ça me laisse du temps pour expérimenter les cultures d'hiver. Quand on parle comme ça on étant en climat doux, voire très doux, ça peut paraître ridicule, comparer à ce que fait Adrien, mais bon, quand on a jamais fait..... Et puis la météo à donner du sien pour me faire vivre quelques jours de vrai hiver: quinze jours d'affilés de -8° toutes les nuits, pas plus de 5° en journée. C'est très rare à la côte landaise.
En pleine terre j'ai des choux, des céleris, chicorées, quelques laitues et des fèves semées en novembre. Certaines cultures seront protégées avec un P30, d'autres, les fèves, pas du tout, j'ai oublié :


Je me renseigne auprès de gens plus expérimentés que moi, ils me disent que c'est peut-être mort. Trois semaines plus tard je vois reverdir les plantons, c'est comme de la magie, mais en effet le noir autour des tiges est tombé comme des épluchures, et la croissance a repris. Les autres cultures en pleine terre: RAS.
Pour faire des semis en extérieur j'opte pour des châssis temporaires, pour abriter des terrines et godets



C'est de la récup, des tubes d'une serre de balcon, puis double bâche de serre, double P30, et des bouteilles d'eau pour faire tampon thermique. Même à moins huit pendant quinze jours c'est resté hors gel comme ça, sauf en toute fin de période, mais ça ne descend pas plus bas que -1,3°.
Dans la foulée je fais des tests de ph, mon sol d'origine étant très acide. La matière organique sur mon potager a joué son rôle, selon les endroits je suis entré 6,5 et 7. On va pouvoir s'amuser d'avantage.

Et hop, c'est parti, dernier chapitre de l'histoire de mon potager, après vivons l'instant présent: printemps 2021 ça part vachement bien, mon deuxième potager, gagné sur une friche, est définitivement mis en culture. En tout je dois être à 200 m2 cultivés. Le deuxième potager, étant plus jeune, a encore plus de "défauts": sol plus acide, encore bien sableux, je commence donc avec des pommes de terre, des vrais plantes créatrices de sol sympa, des légumineuses et des aliacées. En plus j'y installe quelques fruits rouges et des choux perpétuels (Daubenton et crambe maritime). Le bilan pour une première année est plus que correct.
Au premier potager c'est plus difficile, car exceptionnellement j'ai une année à mildiou, heureusement sauvée par la sécheresse à partir de la mi-août. Mais les récoltes en salades et légumes racines ont explosé. Donc j'ai bien eu cette monté en puissance de la deuxième année, que mentionne Didier, pas là, ou je l'attendais, mais je l'ai eu. Côté tomates, ça va bien malgré la maladie, grâce à mon sol vivant. J'en récolté un peu plus que l'année précédente, et le goût est exceptionnel.
L'hiver 2021/22 ressemble beaucoup à celui d'avant, sauf que j'ai beaucoup plus anticipé et je cultive et récolte maintenant toute l'année, nous sommes très heureux de ça. Mars 2022, mon potager souffle sa troisième bougie, pour le fun j'ai fait une photo comparative de mon sol d'origine et mon sol après trois ans de phénoculture, ceux qui viennent d'econologie la connaissent, pour les autres la voilà :

Photo réalisée sans aucun trucage, juste trois ans d'apports massifs de matière organique. Et voilà : le bonheur est dans le potager

Super

L’évolution est impressionnante.
Les voisins doivent être sous le choc non?

Ils ont du mal, oui, ils se crèvent tellement à la tâche

La question est : dans le lot parviens-tu à faire des adeptes?

Ça, c'est une autre histoire
Au tout début tout le monde c'est foutu de moi. Ça c'est rapidement calmé, vu les résultats. L'époque suivante était, qu'ils me soupçonnaient d'avoir rajouté de la terre végétale. Maintenant ils ont un peu compris, mais ça reste mystérieux pour eux, trop mystérieux. Mais j'ai fait bouger un peu les lignes quand même. Certains ont stoppé leur utilisation excessive de la poudre bleue. L'acceptation d'insectes aussi, ça viens un peu de moi. Je vois quelques tentatives de compostage en surface. C'est des petites choses, mais ça me fait plaisir. Et va savoir quelle évolution ils vont admettre cette année ? Ce qui cloche dans mon entourage c'est faire le lien entre légumes en abondance et d'un goût exceptionnel d'un côté et ne pas travailler de l'autre

Doris a écrit:

Ce qui cloche dans mon entourage c'est faire le lien entre légumes en abondance et d'un goût exceptionnel d'un côté et ne pas travailler de l'autre

on ne peut pas dire sans travail, je m'explique, tu ne travailles peut-être pas le sol comme certains l'entendent, bêchage ou motoculture, mais tu tu fais peut-être un léger travail de surface, en tout cas moi j'en fais un, un coup de griffe pour ameublir les 3-4 cm de surface si nécessaire, pour semer ou un peu plus pour planter facilement des bulbes
après il y a tout un travail d'observation et de réflexion, et ça il ne faut pas l'oublier, ce que Didier nous montre c'est qu'on peut remplacer un travail physique par un travail intellectuel

je regarde les vidéos de "cultures vivrières", le mec travaille un peu son sol, mais de façon intelligente et au final, il ne travaille pas tant que cela , si je compare la quantité de travail de ce jardinier en sol nu, du semi à la récolte, avec nos pratiques on est presque à égalité, si on se rappelle, le travail pour ouvrir un sillon aux débuts de Didier avec sa sillonnette

je suis plus sur du non bêchage que sur du non travail au sens strict

Moindreffor a écrit:

Doris a écrit:

Ce qui cloche dans mon entourage c'est faire le lien entre légumes en abondance et d'un goût exceptionnel d'un côté et ne pas travailler de l'autre

on ne peut pas dire sans travail, je m'explique

Oui, tu as raison, c'est du travail quand même, mais pas dans le sens que le voient mes copins. Mais je me suis mal exprimée aussi, j'aurais dû dire corvée, c'est ça qui est difficile pour eux à comprendre: vu la quantité et qualité produite, je devrais souffrir pour les avoir, or ce n'est absolument pas le cas

si tu regardes par curiosité la vidéo sur les carottes du semi à la récolte de "cultures vivrières" tu verras qu'il travaille vraiment peu, parce que lui aussi observe et réfléchit beaucoup à ce qu'il fait et donc il arrive à en faire moins

je pense que ceux qui t'entourent, ne réfléchissent pas et donc par manque de travail cérébral, ils doivent se farcir plus de travail physique, et donc là c'est plus difficile de dire aux gens, vous travaillez comme des "cons"

Ok, je la regarderai toute à l'heure, cette vidéo

Salut tout le monde, c'est tout bon:
Mon potager fait sa petite vie tranquillou, mes semis lèvent, mes jeunes plantes poussent, et j'ai retrouvé une nouvelle vie professionnelle auprès de gens normaux et calmes comme moi, finit le début de dépression, au potager comme dans la vie j'ai de nouveau la patate :

Cette année, enfin, fin 2021 mes boutures à partir de tiges de patates douces n'ont pas fonctionné (que 2 survivants sur 14), donc je me fait quelques plants de plus.

Voilà des paroles remplies de

tu as la patate douce

Moindreffor a écrit:

tu as la patate douce

bien vu !

Moindreffor a écrit:

tu as la patate douce

Exactement, de nouveaux en équilibre et en douceur. Ouffff

content pour toi

Moindreffor a écrit:

si tu regardes par curiosité la vidéo sur les carottes du semi à la récolte de "cultures vivrières" tu verras qu'il travaille vraiment peu, parce que lui aussi observe et réfléchit beaucoup à ce qu'il fait et donc il arrive à en faire moins

je pense que ceux qui t'entourent, ne réfléchissent pas et donc par manque dect travail cérébral, ils doivent se farcir plus de travail physique, et donc là c'est plus difficile de dire aux gens, vous travaillez comme des "cons"

Vu la vidéo, effectivement c'est peu de travail, et je pense que peut-être il passe même moins de temps que moi à amener toute cette matière organique. En revanche, à faire comme lui, je n'ai juste aucune chance d'y arriver : là j'ai eu une semaine de très beau temps, et tout de suite mon sol est sec, sec, sec. Il y a des radis qui ont levé ainsi que les épinards, obligé d'arroser un peu, ça faisait la gueule, malgré que j'ai ombragé (dans mon secteur la luminosité est très élevé, je peux être amenée dès février à mettre un dispositif d'ombrage sur certaines cultures)

Comme le dirait ce jardinier et comme le dit Didier et comme nous le constatons, nous tous, chacun son PP et donc il faut adapter
chaque région était et est réputée pour certains types de légumes, et c'est bien nous qui voulons élargir la palette et donc devons adapter nos pratiques.
dans mon coin j'ai pratiqué et je pourrais continuer à pratiquer comme cela, mais avec le foin je peux faire autrement, mais je ne fais pas non plus du copier coller des pratiques de Didier, déjà parce que je ne cultive pas la même surface et aussi parce que je développe des techniques qui me sont propres, adaptées à ma façon de vivre et de faire

quand un accident de la vie t'oblige à changer c'est plus facile, quand ta technique fonctionne pourquoi en changer? après il ne faut pas non plus être borné, quand tu vois quelque chose qui fonctionne ailleurs, pourquoi ne pas s'en inspirer

Moindreffor a écrit:

après il ne faut pas non plus être borné, quand tu vois quelque chose qui fonctionne ailleurs, pourquoi ne pas s'en inspirer

Je suis totalement d'accord avec toi. Je ne l'ai peut-être pas exprimé suffisamment, mais dans la vidéo j'ai trouvé des astuces valables pour chez moi, dire le contraire serait idiot.
Moi non plus je ne peux pas jardiner comme Didier, même si ma façon de faire est largement inspirée par lui. Je ne peux pas juste ouvrir un sillon pour faire un semis en direct, je n'utilise pas le même foin, et si j'ai une période à très fort ensoleillement, je loupe tout. Il faut que je nourrisse mon sol beaucoup plus et plus souvent que Didier. Je ne peux pas non plus pas arroser, même si je faisais comme lui de la récupération d'eau de pluie, je ne peux que réduire de beaucoup mes arrosages.
Ce ne sont que quelques exemples, et finalement je pense que toutes les expériences peuvent te faire évoluer, sous condition que ce ne soit pas juste la fausse promesse de recettes universelles.

Faut pas croire, des fois on se moque un peu mais il est rare qu’il n’y ait pas une bricole à prendre par ci par là chez chacun et même chez ceux qui pratiquent différemment...

Conserver l’esprit ouvert : open mind

Je pense la même chose, depuis que mon potager est devenu pour moi une passion, je le conçois comme ça : ouvert aux échanges et partages, avec un esprit libre.

Grosse journée de dur labeur corvée pommes de terre aujourd'hui
J'ai déjà une parcelle de pommes de terre de l'an dernier, que j'ai planté fin janvier, car elles ont germé au cellier. Je n'ai pas de cave, comme beaucoup de gens dans les Landes. Je pense que l'hiver prochain je laisserai le gros de la récolte sous foin, n'ayant quasiment plus de problème de campagnols. Donc sur cette première parcelle j'ai déjà des tiges qui sortent, fin de semaine des retours de petites gelés à prévoir, je leur mettrais un coup de foin supplémentaire sur la tête, ça fera l'affaire.
Et aujourd'hui j'ai planté les tubercules achetées: spunta pour les jaunes, alouettes pour les rouges. Alouette était vendu pour être résistante au mildiou, spunta je connais bien et j'aime beaucoup. Elle est polyvalente et s'apprête à toutes les recettes. Je l'ai découverte il y a quelques années dans mon métier, pour faire des frites maison. La spunta fait facilement des grosses tubercules, et ça fait des super belles frites très longues.
Sur la première parcelle, des tubercules de récup, il y a des spunta, primlady (rikea) et désirée.
La parcelle implantée aujourd'hui est de nouveau gagnée sur du terrain jamais cultivé jusqu'à présent. Ce sera le dernier agrandissement (normalement ). J'ai dorénavant suffisamment de place pour produire pour nous deux et donner à nos proches, ainsi que pour faire des rotations de culture (si j'y pense )

Doris a écrit:

Je pense que l'hiver prochain je laisserai le gros de la récolte sous foin, n'ayant quasiment plus de problème de campagnols.

Salut Doris,

Attention aux autres rongeurs! L'automne dernier, j'ai une souris qui passait toutes les nuits dans ma serre attirée par le compostage de surface. Elle a aussi attaqué mon potager d'hiver que j'avais commencé à mettre en place.

Cette année je teste 2 variétés de pomme de terre: Allians et Agria (calibre Bintje).

Salut, oui, c'est le risque. Depuis que j'ai les canards autour du potager j'ai presque plus de rongeurs à cette endroit, c'est pour ça, que je pensais tenter le truc. Ou alors dans des poubelles -silos.
Pour les variétés : agria je connais bien, en restauration on l'utilise souvent en frites, c'est un peu comme la spunta, moins cher chez les fournisseurs et on l'a trouve très facilement. Allianz je ne connais pas?

Perso je ne regarde pas encore les variétés, je récupère simplement les tubercules non consommés qui ont germé...le "fond du sachet" quoi.
Doris, tu parles de stockage quand tu parles de poubelles/silos ?

Doris a écrit:

Salut, oui, c'est le risque. Depuis que j'ai les canards autour du potager j'ai presque plus de rongeurs à cette endroit, c'est pour ça, que je pensais tenter le truc. Ou alors dans des poubelles -silos.
Pour les variétés : agria je connais bien, en restauration on l'utilise souvent en frites, c'est un peu comme la spunta, moins cher chez les fournisseurs et on l'a trouve très facilement. Allianz je ne connais pas?

Ah ok, s'il y a des canards, effectivement ça change la donne.

Rajqawee, je fais aussi mes plants avec des tubercules du commerce. Mais je note le nom des variétés pour comparer. Je suis passé au Brico Leclerc hier, les tarifs sont hors de prix... pour les plants de pomme de terre mais aussi les graines: 5€ pour un sachet de graines d'aromatique

Yep, tout augmente. C'est un peu le principe dès que le pétrole augmente.

J'ai eu du bol cette année, une amie maraîchère m'a donné tout son "stock en trop" de graines, et elle cultive à 30km de chez moi. J'ai donc rien a acheter cette année, c'est toujours ça de pris.

hier je suis passé en jardinerie pour acheter un sac de terreau et des godets, et j'ai vu les sacs de PDT : c'est au même prix que les PDT de consommation. A ce stade, autant acheter les PDT, les manger, et juste garder celles petites et pénibles à éplucher pour plantation, mais on a moins de variété en choix.

Rajqawee a écrit:

Perso je ne regarde pas encore les variétés, je récupère simplement les tubercules non consommés qui ont germé...le "fond du sachet" quoi.
Doris, tu parles de stockage quand tu parles de poubelles/silos ?

Oui, un peu sur le même système que pour stocker des légumes racines, des poubelles enterrées, quelques trous d'aération, et remplir de foin ou de sable.

Salut à tous
Je pense que tout le monde est un peu dans le même cas, plus ou moins, mais ça c'est drôlement rafraîchit. La nuit de samedi à dimanche -5 à la sonde du chauffage, -7 au sol, et sous les châssis -0,5 (il n'y a que les salades etc., pas de problème). La nuit dernière pareil, sauf que les températures négatives ont duré jusqu'à 10h, du coup sous les châssis 1,7, mais vu ce qu'il y a, ça ne pose pas de problème.
Dehors:
Les fèves ont été planté très tard cet hiver, en deux séries, janvier et fin février. Les premières sont déjà un peu grandes, pas de soucis, les deuxième commencent juste à sortir et ont morflé un peu au contact du foin. Mais pas de soucis, je sais maintenant qu'elles vont parfaitement récupérer. Voici les images:


Les pommes de terre: j'ai protégé avant le weekend les pommes de terre mises sous fin en janvier avec une couche supplémentaire de foin. A part deux endroits, où les oiseaux ont fait le boxon, c'est impeccable :

Là où les oiseaux ont fait ravagé, c'est flagada en surface, mais dessous c'est bon.
Voilà les news des Landes de ce weekend.

-2,6°C entre samedi et dimanche
-7,2°C entre dimanche et lundi
Les roquettes et moutardes en fleur dans la serre penchent un peu la tête, mais elles vont se remettre, sinon aucun problème vu qu'il n'y a que des rustiques: laitues, mâche, fèves, pois. Et la tétragone est toujours d'attaque avec son voile d'hivernage.

Seul dégât: un plant de tabac sylvestre qui avait poussé tout seul dans la serre et que j'avais transplanté en extérieur est translucide... à surveiller, sinon j'en replanterai un autre.

Tiens, je ne savais pas que la tétragone était rustique ? J'ai appris un truc alors

Doris a écrit:

Tiens, je ne savais pas que la tétragone était rustique ? J'ai appris un truc alors

Rustique sous serre et double voile d'hivernage. Oui c'est ma découverte de cet hiver
ça me permettra d'avoir une récolte précoce.

Vu que la tétragone résiste, l'automne prochain je tente les semis de fèves et de pois.

Ok, si chez toi sous serre et double voile ça fait l'affaire, chez moi ça fonctionnera facilement. Bien que j'avais fait une tentative de semis en été 2020 , puisqu'elle est censé supporter les chaleurs, chez moi c'est non. C'est trop aride, elle végète.

Ok Doris, on doit avoir quelques semaines de décalage, ici les PDT ne sortent pas encore ! JE retiens ta technique de "je couvre de foin tant que ça gèle", vraiment utile si on a des surprises.

je me "permet de penser" que le decalage de levée tient à la différence d'altitude et l'influence des Pyrénées ...

C'est clairement ça : quand j'étais en Corse, on avait plus ou moins les mêmes températures avec Doris. Ici, il fait en moyenne 5 degrés plus froid au cours de l'année. Mais avec les températures annoncées, ça devrait percer dans les semaines à venir.

Doris a écrit:

Ok, si chez toi sous serre et double voile ça fait l'affaire, chez moi ça fonctionnera facilement. Bien que j'avais fait une tentative de semis en été 2020 , puisqu'elle est censé supporter les chaleurs, chez moi c'est non. C'est trop aride, elle végète.

C'est de toute façon une plante à croissance lente. La germination est lente également. Il faut la semer en mai: terre réchauffée et gelées plus faibles.

Rajqawee a écrit:

Ok Doris, on doit avoir quelques semaines de décalage, ici les PDT ne sortent pas encore ! JE retiens ta technique de "je couvre de foin tant que ça gèle", vraiment utile si on a des surprises.

Non, ce n'est pas tellement de décalage entre chez toi et chez moi, c'est juste que c'est une parcelle où j'ai mis des tubercules de l'an dernier, qui ont germé chez moi au cellier depuis fin 2021. Fin janvier ça devenait ingérable, et j'ai mis ça sous foin.
Tous les ans je me dis, que ça c'est du surplus, elles feront leur vie, si ça sort trop tôt et que ça gèle, les pommes de terre se débrouilleront, et repousseront. Mais au moment venu, ça aussi, c'est tous les ans pareil, je me dis que les plants sont déjà tellement beau, ça fera de bonnes primeurs dès la fin avril ou début mai, et ça me fait de la peine. Jusqu'à présent j'ai utilisé du voile et des bâches, mais c'est trop de boulot. Avec le foin c'est impeccable , et en plus tu évites le risque que les feuilles touchent la bâche et gèlent quand même.

pi.r a écrit:

je me "permet de penser" que le decalage de levée tient à la différence d'altitude et l'influence des Pyrénées ...

Tout à fait, les pommes de terre que j'ai installé en mars, vont sortir très vite chez moi, et il va falloir rajouter encore un peu de foin, je pense que j'étais un peu légère .

Boris70 a écrit:

C'est de toute façon une plante à croissance lente. La germination est lente également. Il faut la semer en mai: terre réchauffée et gelées plus faibles.

C'est pour ça,qu'un semis hors saison m'intéresse. En 2020 je l'ai fait comme ça, mais avec la sécheresse et mon sol très léger, ça n'a pas donné grand chose chez moi, c'est resté rachitique et est monté en fleur très vite.

Salut tout le monde, très silencieuse ces jours-ci, mais voilà, quand ça s'arrange d'un côté, ça par en vrille d'un autre côté, c'est ça le vivant. Le 6 avril j'ai perdu ma mère, et bien que je sais que c'est la logique de la vie, c'est compliqué à gérer. Du coup je trouve refuge au potager, mais plutôt pour rêver, sinon c'est la paresse totale. Hier j'ai fait un tour plus sérieux, et j'ai constaté avec joie que tout le monde se débrouille parfaitement sans moi:
Les cucurbitacées étaient semés début avril en godet individuel, ce sont devenus des très jolis plants
Les tomates sont restés en terrine, je croyais les retrouver rachitiques, pâles et pas bien, mais non, avec très peu de terre mais fièrement debout, ça me rappelle à l'ordre, il va falloir les libérer quand même.
Les céleris ont fait leur vie, ainsi que les salades
Seul bémol, poivrons, piments et aubergines, les plants ne se sont pas bien développés jusqu'à présent. Ça commence juste maintenant, pas grave, j'achète quelques pieds pour la récolte début d'été, les miens donneront plus tard
Côté greffes, j'ai fait une première série de tomates greffé, qui a pas trop mal fonctionné, j'ai encore quelques pieds de petit moineau, je relance une série cette semaine
Ah, autre bémol, contrairement à l'an dernier j'ai zappé de semer des fleurs (sauf tournesols), mais il n'est peut-être pas trop tard encore et surtout je vais peut-être avoir quelques levées spontanées, à suivre.
Les fèves étaient semées très tardivement, mais je crois que c'est tant mieux, le dernier coup de gel début avril était très bref mais très violent, j'aurais perdu toute la récolte des premières fleurs, si je les avais semé en novembre
Les petits pois avec ce coup de gel ont fait une très sale gueule, ils se sont partiellement rétablis, j'ai resemé un peu, il y aura ce qu'il y aura.
Les aliacées étaient mises en culture très tardivement aussi, et tant mieux, comme ça ils n'avaient que les deux premières feuilles au coup de gel et vont certainement échapper à la verbalisation précoce
Les pommes de terre plantées fin janvier se porte bien, bientôt une première récolte en vu, les pommes de terre plantées en mars sortent tout doucement, les sortes cette année : spunta, Désirée, et une autre rouge dont j'ai oublié le nom, mais je retrouverai , qui était vendu pour sa résistance au mildiou, on verra.
Voilà pour la mise à jour de ces dernières semaines, va falloir que je m'active un peu maintenant, c'est partie pour une belle journée au jardin