Le POTAGER sans se fatiguer

Je prends enfin un peu de temps pour vous présenter mon petit potager d'une trentaine de mètres carrés.
Lors de l'achat de notre maison fin 2008, avec mon épouse, nous avons également hérité du potager au fond du jardin.
Le potager était très propre, pas une seule adventice, par contre, niveau légumes il y en avait pas mal et des beaux selon mes souvenirs (récoltés juste avant la remise des clés par l'ancienne proprio).

J'ai fait du mieux que j'ai pu pendant 10ans pour essayer de le garder aussi propre que quand je l'ai eu (mon épouse n'étant pas très potager, elle m'a laissé le soin de m'en occuper).

Au fil des années, vers fin mai-débt juin, c'était chaque fois pareil: des adventices partout (liseron, pissenlits, mourron, renoncule, ...) et j'avais difficile de trouver la motivation pour tout garder propre car je savais que 3-4 semaines plus tard, ce serait à nouveau le bazar!

D'autant plus que je n'avais pas de motoculteur et donc que je dépendais de mes parents pour me le prêter un we et que je dépendais également de la météo et des autres activités du we.

Début d'année 2019, mes parents parlent potager avec une amie (qui ayant eu des soucis de santé à un moment à dû changer sa façon de jardiner) qui leur dit qu'elle ne retourne plus son potager et qu'elle cultive à la façon du "potager du paresseux". Elle leur parle de vidéos sur le net.

Mes parents s'empressent de me le dire et je fonce tête dans le guidon sur internet.

Là, je vois plein de vidéos de personnes qui creusent le sol, vont dans la forêt chercher du bois mort, font des buttes, etc... Je me dis que si tout le monde (enfin toutes les personnes vues dans les vidéos) font comme ça, alors c'est comme ça que je dois faire aussi.

Et je l'ai fait! Sur deux bandes d'environ 1m sur 3m. Le soir, je n'en pouvais plus! Très mal au dos et un peu découragé de devoir faire pareil sur les autres 25m2 du potager. J'ai donc cultivé le reste de façon traditionnelle.

Millieu d'été 2019, je retourne voir sur le net plus en détail après que mon amie réexplique que le monsieur utilise du foin et ne fait rien d'autre.

Je tombe alors enfin sur une des vidéos de notre Didier et là, je comprends tout de suite que, ce qu'il explique me conviendrait parfaitement.

Je fais un petit essais sur 2m avec des restes de foin glané dans la prairie derrière chez moi et je constate que ça fonctionne (pas d'adventice et humidité presque constante au sol). J'ai également eu la chance de participer à une conférence de Didier et là, j'en suis sorti avec l'impression d'avoir reçu une "paire de claques". J'avais compris son message!

Arrive alors l'année 2020. Je commande des semences et je vais chercher un sac de terreau pour semis.

Mi-février, je reçois les semences commandées et je vais chercher une boule de foin chez un agriculteur du village et deux semaines plus tard, j'étale le foin et plante les oignons.

Mars 2020: le Covid apparait et c'est le début du confinement avec très rapidement l'hospitalisation de mon épouse (elle restera 2 semaines en soins intensifs à l'hopital et ensuite une semaine en isolement à la maison).

Une fois sortie de son isolement (on se remet en question et on constate que la vie peut basculer d'un moment à l'autre sans voir venir), je lui explique mon idée de créer une page FB sur mon potager afin d'occuper les longues semaines qui allaient suivre.

Si je me souviens, 2h plus tard, la page était créée avec comme nom: Le potager sans se fatiguer (j'en avais tellement "bavé" durant les 10 années précédantes que le nom a vite été trouvé et de plus était disponoble).

Le lendemain, les premiers amis commencent à "aimer la page" et l'un d'eux m'envoie un message en me demandant si j'étais intéressé de réaliser des capsules audio concernant mon potager et de les publier sur les ondes de la radio régionale qui était en gros manque de reportages et donc cherchait quelque chose à proposer.

J'ai décliné, car tout était nouveau pour moi (mis à part la radio pour qui je faisais déjà des interviews de pilotes lors de rallyes) et je ne savais pas dans quoi j'allais m'embarquer avec mon potager. Le lendemain matin, j'ai repensé à la proposition de la veille et je me suis lancé dans l'aventure. Une quinzaine de capsules ont été réalisées et ont été diffusées entre avril et juin (la grosse difficulté pour moi a été de me projeter plusieurs semaines en avance car les capsules étaient enregistrées pour les 2 ou 3 semaines qui suivaient).

De part les ondes, le bouche à oreille et ma page, de plus en plus de personnes étaient intéressées par cette nouvelle façon de jardiner.

Vu l'engouement et ma motivation, je me suis pas mal investi en temps pour essayer de comprendre certaines choses, en améliorer d'autres et en découvrir des nouvelles. Pour ça, écono (enfin, les personnes bienveillantes qui sont ici maintenant) m'a bien aidé, mais aussi les livres de Didier et surtout ses vidéos (sans mentir, je pense que je les ai vu ou écouté au moins 4 ou 5 fois chaque!).

C'est alors que fin d'année 2020, mon amie (qui cultive comme ça depuis maintenant 8 ans) m'invite à faire une conférence pour quelques amis à elle. Je décline sa proposition car être conférencier ne s'improvise pas et quand je vois comment Didier donne les siennes, je ne me sentais pas du tout à la hauteur.

Puis quelques semaines plus tard, après mûre réflexion, je demandais à mon amie si donner une conférence tenait toujours. Elle a dit oui et le compte à rebours à commencé. Je devais expliquer les choses selon mes faibles connaissances et sans copier telle ou telle personne (sinon il n'y avait aucun intérêt à le faire).

Depuis lors, j'ai donné 2 conférences (la première en ligne qui n'a pas été des plus faciles pour moi et la seconde qui s'est faite en présentielle où une quarantaine de personnes étaient présentes). Et une troisième sera probablement prévue prochainement.

À chaque fois, je n'oublies pas de parler un peu de vous (d'une expérience qui a raté ou réussi chez vous) pour bien montrer que chaque situation est différente et en même temps, c'est un peu comme si vous étiez à mes côtés.

Aujourd'hui, je suis heureux de voir que de plus en plus de personnes veulent en savoir plus et que chaque fois que je mets les pieds (ou plutôt l'appareil photo) au potager, je vois des nouvelles choses.

Alors, je continue à "semer des idées" là où elle voudront bien pousser comme Didier aime souvent le dire.

C'est ici que se termine la présentation de mon potager et de ce qu'il en découle.

Vivement de vous montrer la suite.

Pour cette présentation très complète.

Je ne savais pas que tu donnais aussi des conférences...

Super de partager ce savoir et ces expériences quel que soit le niveau.

Merci.
Pour les conf, je débute.
Lorsque Didier à "lancé des graines" lorsqu'il est venu donner une conf près de chez moi en Belgique (fin 2019), une graine est "tombée sur ma tête" et elle a germé.
2,5ans plus tard, elle est devenue une belle plante qui libère à son tour des graines qui peut-être germeront à leur tout chez d'autres personnnes.

Tiens, pour les belges : je serai interviewé sur la RTBF, émission "Tendances", le lundi 9 mai le matin (à partir de 10 h 30, je crois). Je pense que c'est en live.

Je serai depuis des studios radios à Strasbourg.

Je vais donc essayer de semer un peu encore !

stephgouv a écrit:

Merci.
Pour les conf, je débute.
Lorsque Didier à "lancé des graines" lorsqu'il est venu donner une conf près de chez moi en Belgique (fin 2019), une graine est "tombée sur ma tête" et elle a germé.
2,5ans plus tard, elle est devenue une belle plante qui libère à son tour des graines qui peut-être germeront à leur tout chez d'autres personnnes.

Sympa...

[J'espère que cela ne va pas tarir pour moi l'opportunité d'une virée de temps à autre en Belgique - et déguster une petite bière !]

did67 a écrit:

[J'espère que cela ne va pas tarir pour moi l'opportunité d'une virée de temps à autre en Belgique - et déguster une petite bière !]

Oh que non!, je ne fais ça que dans ma région (c'est à dire dans un rayon de maximum 20km).
D'ailleurs, dès que j'aurai l'opportunité (et les moyens) de te faire venir, ce sera avec grand plaisir.
Et si l'occasion se présente, effectivement, on dégustera une bonne bière bio de la brasserie voisine.

did67 a écrit:

Tiens, pour les belges : je serai interviewé sur la RTBF, émission "Tendances", le lundi 9 mai le matin (à partir de 10 h 30, je crois). Je pense que c'est en live.

Je serai depuis des studios radios à Strasbourg.

Je vais donc essayer de semer un peu encore !

Petit rappel: c'est demain!

En effet !

Je fais depuis les studios de FranceBleu Alsace...

Superbe émission Didier!
Je pense que le principal à été abordé et que toutes les personnes ont maintenant toutes les cartes en mains pour mieux faire! Malheureusement, pour les têtus, on ne sait plus rien faire pour eux.

PS: vivement 16h pour la pause Saint-Magnum (caramel pour moi)

did67 a écrit:

En effet !

Je fais depuis les studios de FranceBleu Alsace...

on peut l'écouter où sinon, pas pu être en direct, merci à toi Didier

Le podcast est disponible ici (moyennant une inscription) : https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-premiere-le-dossier?id=2894508

did67 a écrit:

Le podcast est disponible ici (moyennant une inscription) : https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-premiere-le-dossier?id=2894508

merci effectivement, c'est très instructif, tu as en face de toi des gens qui font le travail très bien, ce qui met en valeur ta réflexion et ton discours, c'est bien mieux qu'à tes débuts

C'est plus facile, en effet...

De mon côté, j'ai un peu plus de bouteille. Je suis sorti de cette période où je voulais convaincre à tout prix. Le mode "je témoigne et vous ne faites ce que vous voulez !" est plus facile !

J'ai raté un ou deux points, notamment quand elle confond visiblement ce livre avec le premier, puisqu'elle parle de "édition corrigée et augmentée". Et outre le travail du sol, dans les conneries, j'aurais au moins pu citer l'arrosage systématique après avoir planté !!!

Mais après coup, c'est toujours facile de refaire le monde !

En fait, changement climatique ??? J'attends les saints de glace pour pouvoir jardiner un peu - je viens de remonter du potager en nage, pour me rafraichir dans la maison...

Et chez moi on annonce encore plus chaud la semaine prochaine. Et toujours pas eu de pluie depuis les 0,5mm de jeudi 05 mai.
Hier j'ai dû arroser les petits pois et le semis de radis.

Ce matin, un peu plus de + 17 °C au lever du jour... Et dire qu'il y en a qui attendent les St de Glace ! "Mon grand-père... !". "On m'a dit que..."

did67 a écrit:

Ce matin, un peu plus de + 17 °C au lever du jour... Et dire qu'il y en a qui attendent les St de Glace ! "Mon grand-père... !". "On m'a dit que..."

encore entendu le témoignage d'un maraîcher à la radio ce matin, donc d'un pro, qui allait attendre les saints pour planter tomates, aubergines poivrons comme quoi...

Quelle tristesse !

Cela dit, être "professionnel" ne dispense nullement d'être victime de préjugés, de "pensées toutes faites"... Au contraire. Les professionnels parfois plus que d'autres sont des "jardiniers de recette". Ils jardinent comme on leur a appris. Comme les conseillers conseillent (mais je doute qu'un conseiller sérieux conseille encore d'attendre les saints de glace - il serait vite viré). A leur décharge, ils font vivre un business et dieu sait si ce n'est pas facile en agriculture - innover, c'est risquer !

Après, bémol : s'il jardine au Pic du Midi, je comprends !!!!

Moindreffor a écrit:

encore entendu le témoignage d'un maraîcher à la radio ce matin, donc d'un pro, qui allait attendre les saints pour planter tomates, aubergines poivrons comme quoi...

Prudence avec maraîcher=pro...
C'est peut-être aussi un "jeune" qui débute en maraîchage... Combien de messages je ne lis pas sur des groupes de maraîchage du style: "je désire me lancer en maraîchage, mais je n'ai aucune bases" ou bien encore: "j'ai le projet de reprendre une ferme en maraîchage, qui peut me dire quel type de légume je peux cultiver"?
Comme l'explique Didier ci-dessus, les cours de maraîchages actuels ne sont-il pas devenus "désuets" vu l'évolution du climat, des variétés, etc...?
Comment voulez-vous qu'un jeune s'en sorte si les profs (et encore moi les gouvernements) ne s'adaptent pas rapidement à la réalité et continuent à suivre des "vieux programmes"?

pour moi c'est plus une question de "bon" et de "mauvais"
comme dans chaque profession, il y a les "bons" et les "mauvais", un "bon" mal instruit devient un moyen malheureusement

chez moi 2 agriculteurs même profil, l'un "vit" car le cours du blé monte quoi qu'il fasse et l'autre installe 600m2 de panneaux solaire sur ses granges

oui, "pro" ne veut rien dire, mais entendre cela dans la bouche d'un "pro", ça devrait simplement nous rappeler que certains "pro" ne sont finalement que de "vrais" amateurs et que Didier serait inspiré pour son prochain bouquin de faire

le potager du paresseux se met au boulot, un anti-guide pour les "pros"

car je vois de plus en plus de vidéos de "pro" qui tiennent sur des surfaces de bien moins de 1Ha et donc Didier avec ces presque 1000m2, il pourrait en éclairer quelques uns

S'agissant de maraichage, j'ai à plusieurs reprises eu des contacts avec des projets... Jusque-là, cela n'a jamais abouti...

Mais cela fait partie des projets que je caresse. Et qui verront peut-être le jour. Et peut-être pas. L'idée n'étant pas que j'écrive un livre. Je ne suis pas celui qui sait et qui va dire aux autres ce qu'ils devraient faire. L'idée est de co-construire un projet, sachant que je n'ai plus la force mais encore quelques idées, avec quelqu'un qui se lance... Et, à 4 mains, rendre comme de l'évolution, comme une sorte de "guide"...

La brutalité de mes propositions techniques fait peut-être peur ?

Mais il y a aussi que beaucoup de projets "notoires", et médiatisés, drainent souvent de multiples financements, des dons aux subventions... Je n'ai ni l'un, ni l'autre !

le terme "pro" est à mon avis sans ambiguïté : c'est celui (celle) dont le revenu dépend des récoltes qu'il (elle) produit et vends c'est tout !
mais comme dans toute profession il y a des gens plus ou moins formés,plus ou moins observateurs,plus ou mois capable d'analyses, etc...et comme dans toute profession on trouve des gens qui savent articuler tout cela est d'autres beaucoup moins ...!
dans une de ses vidéo "ancienne" (c’était, je crois, une des conférences chez les "permaculteurs") Didier disait qu'il était en contact avec des maraichers, mais que sont propos se situer dans le cadre d'un jardin familiale ... c’était avant le covid !

C'est ça : des contacts... Je sais qu'un des projets (cela fait depuis le Covid que j'ai l'intention d'y retourner) continue de s'inspirer "gravement" de ma façon de faire. L'agriculteur qui me livre leur a fourni 30 rouleaux l'an dernier !

Et en effet, toutes mes confs commence par une "mise au point" : je parle en tant que jardinier-amateur, pour les jardiniers-amateurs ; les professionnels doivent "adapter", ils peuvent s'inspirer, mais pas reprendre tel que...

Mais voilà, pas de projet abouti, avec perspective d'écriture d'un livre (c'est ça qui m'intéresse, de mon côté)...

Comme j'ai en projet de "travailler" avec une personne en situation de handicap, fan depuis 3 ans - elle pensait ne plus pouvoir jardiner...

Mais je dois vous avouer que ma "fatiguabilité" augmente - après une journée de bricolage au potager, je n'arrive plus à travailler le soir... Donc je suis un peu le maillon faible - j'ai beaucoup de sollicitations de toutes sortes.

salut
si tu cherches quelqu'un en situation de handicap pour échanger su certaines problématiques, ne te gène pas, je suis très à l'aise avec le mien

j'ai tout de même craqué ce matin acheté 4 pieds de tomates

mes céleris et mes betteraves montent en graines, ça va être le gros de ma production cette été

did67 a écrit:

Le podcast est disponible ici (moyennant une inscription) : https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-premiere-le-dossier?id=2894508

Je me mets cela de côté pour la route

Salut stephgouv,

Bienvenue sur le forum.

Je suis abonné à ta page instagram et je confirme que tu es un bon ambassadeur du potager du paresseux. Je pense que tu dois avoir un climat un peu plus rude que chez moi. Tu es dans proche des Ardennes non? En tous cas bravo, ce n'est pas évident de se lancer dans des confs!

Bonjour Yool,

Merci, j'essaye de semer des graines comme je peux avec les connaissances que j'ai appris surtout grâce à Didier et à vos potagers.
Je suis situé en Ardennes, qui est proche des Ardennes françaises à 480m d'altitude (proche des frontières Allemande et Luxembourgeoise).
Pour avoir passé 1we en février à la Côte d'Opale, effectivement le climat était un peu pareil.
Idem aussi pour Moindreffort qui lui est un peu plus proche de chez moi je pense.

effectivement je suis plus proche, mais à la différence que je suis en vallée de Selle, 168m seulement et la rivière à 50m de chez moi

les 300m d'altitudes en plus doivent jouer tout de même, chez moi pas de gelée en dessous de -5°C il me semble depuis quelques années déjà, donc j'envisage vraiment la culture en hiver, surtout que ma santé devrait revenir d'ici juillet août, là j'ai encore du mal à repiquer 2 pieds de tomates sur la demi-journée

Bientôt, il va falloir songer à "préparer" les plants de certains légumes d'hiver ! Pas évident d'y penser par + 30 °C chez moi, hier. J'ai dû me réfugier dans la maison, au frais. Mon visage était un "goutte-à-goutte" - mais dans le sens perte d'eau et de sels !

Je pense aux choux : Milan, Bruxelles (qui doivent être "bien gros" avant l'hiver - ils ne grandiront plus), certains cabus ou choux rouges... Penser aussi aux poireaux... Les salades d'hiver, laitues, frisées, scaroles, mâches, etc, elles, on a le temps.

je pense vraiment qu'il va y avoir du boulot sur les choux, car il va falloir les récolter vers Pâques en effet, car avoir des choux et un temps sec c'est incompatible, se sont de trop gros évapotranspirateurs

donc avoir des choux dans les startingblocks pour mi-aout, pour qu'ils pulsent dès le retour des pluies et essayer de les récolter avant l'hiver, je pense à des choux cœur de boeuf, qui poussent vite et un peu plus tard des plus lents

J'ai repiqué brocolis avant-hier et choux cabus hier dans le but de les récolter... je ne sais pas quand.
J'espère qu'ils vont profiter des prochaines pluies tant attendues.
C'est vrai qu'avec ce climat printanier "compliqué" chez moi (nuits froides et après-midi chaudes) et puis depuis 3 semaines temps sec. Ce n'est pas facile de tout gérer (surtout avec un boulot à temps plein). Bref, de quoi nous faire tourner en bouriquet!

stephgouv a écrit:

Bonjour Yool,

Merci, j'essaye de semer des graines comme je peux avec les connaissances que j'ai appris surtout grâce à Didier et à vos potagers.
Je suis situé en Ardennes, qui est proche des Ardennes françaises à 480m d'altitude (proche des frontières Allemande et Luxembourgeoise).
Pour avoir passé 1we en février à la Côte d'Opale, effectivement le climat était un peu pareil.
Idem aussi pour Moindreffort qui lui est un peu plus proche de chez moi je pense.

Je suis dans le pas de Calais mais plus proche de Lille (à 30Km). Je pense avoir le même climat que Moidreffort. Les gelées ont été très rare cette année.

Moi aussi les choux (bruxelles, rouge, brocolis, cabus, Milan) ont été repiqués en pleine terre il y a 2 semaines. Mais on voit que c'est au ralentit. Tout le contraire de l'an passé (très humide) ou nous avons récoltés de très beau choux dès la fin août.

Ici toujours pas de pluies (plus d'un mois que ça dure et els précipitations en début d'années très faible). Hier on a eu des vent autours des 60 km/h avec 23 degrés et un soleil de plombs. La plupart des jeunes plants étaient flagadas (c'est rentré dans l'ordre depuis). Un gros nuage noir est passé hier soir et il est tombé 3 gouttes pendant 2 minutes...
Des orages sont annoncés pour le début de semaine prochaine, on croise les doigts!

yool a écrit:

... Hier on a eu des vent autours des 60 km/h avec 23 degrés et un soleil de plombs. La plupart des jeunes plants étaient flagadas (c'est rentré dans l'ordre depuis)...

Chez moi, on a dépassé 30 °C et le même type de vent...

Donc oui, certains légumes tiraient un peu la gueule... Et moi, j'ai abandonné le potager, pour me réfugier dans la maison, encore bien fraiche. J'étais en souffrance...

Il tombe 3 gouttes à l'instant - et déjà la végétation "revit" !

J'enrage de ne pas avoir de données sur l'ETP - évapotranspiration potentielle. Avec la chaleur, le vent et un air relativement sec, cela devait "pomper" !

2,6°C cette nuit à la station météo du village donc à mon avis proche du zéro ou du 1°C dans le potager. Du coup, les 2 plans de tomates repiqués avant-hier dans le potager sont cuits.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse si froid cette nuit...
Heureusement, les autres plants étaient restés en intérieur et seront repiqués début de semaine.

ça c'est vraiment un "coup de froid" tardif !

non, c'est du au temps très clair, pas de nuages la nuit qui retiennent les radiations, tout se barre et du coup les températures chutent

et le foin en retardant le réchauffement du sol accentue le phénomène

stephgouv a écrit:

2,6°C cette nuit à la station météo du village donc à mon avis proche du zéro ou du 1°C dans le potager. Du coup, les 2 plans de tomates repiqués avant-hier dans le potager sont cuits.

C'est sûr ??? Car parfois, ils font la tronche et repartent. Parfois aussi les feuilles sont cuites mais le pied rejette...

Chez moi, souvent à - 1 °C voire - 2 °C, ça a passé...

La tige est brun-foncé sur 7-8cm (environ 2-3cm au-dessus du foin) et le plant est couché.
J'essayerai de poster photo ce soir.

Est-ce que les feuilles cotylédonnaires (ou leur cicatrice) sont bruns ou sont-ils en-dessous. S'ils ne sont pas bruns, laisse le pied, qui va rejeter à l'aisselle de ces cotylédons. Il ira baucoup plus vite car il n'a plus à construire le système racinaire - le "premier investissement", le système racinaire et l'éventuelle mycorhization, est en place.

[Les feuilles cotylédonnaires sont les deux feuilles oblongues, non découpées, qui sortent de la graine]

Justement la zone brune est au-dessus, et donc j'ai laissé tout le plant en plan (paresse et curiosité oblige).
Je me demandais juste si je ne devais pas couper au dessus des feuilles cotylédonaires afin qu'il redémarre plus vite et mieux plutôt que de le laisser tomber par lui-même (à nouveau sur les 2 plants, je peux en laisser un et couper l'autre et comparer par moi-même).

A priori, je ne couperais pas : la plante pourra peut être récupérer quelques éléments nutritifs, quelques sucres, avant de laisser sécher... Il n'y aucune logique à l'idée que couper pourrait accélérer la repousse. Pour moi, c'est un des anthropomorphismes typiques : elle est blessée, on est tenté par la chirurgie ! L'amputation a pour but d'éviter qu'une infection ne se propage. Mais ça, c'est lié à notre condition d'animal, et sa circulation sanguine.

Voici l'état dans lequel ils se trouvent.

Effectivement, vouloir couper "obligerait" le plant à devoir cicatriser au plus vite tandis qu'en le laissant se "détacher" de lui-même il se cicatriserait au fur et à mesure.

Et toujours pas eu de pluie hier (juste une fine bruine de 2min PM)

Bien le bonjour à vous toutes et tous,

Petit retour rapide sur ma saison 2020 que je peux qualifier de "vraiment pas terrible", mais "enrichissante".
Tout avait pourtant bien démarré avec un super beau printemps et des semis qui n'attendaient qu'à être repiqués puis est arrivé un coup de froid mi-mai.
Côté serre, sur 14 plants de tomates, seuls 2 (anciennes graines de 2020) ont repris et m'ont donné 2-3 tomates mi-novembre... Les autres (nouvelles graines F1 de 2022) n'ont pas survécu.
Côté potager, c'était encore un vrai plaisir de "juste" déposer les pommes de terre et de les recouvrir d'une bonne couche de foin. Jusqu'au moment où les 1ères feuilles sont sorties. Là, les limaces ont commencer à tout dévorer si bien que je me demandais ce que ça donnerai. Côté choux et haricots, j'ai pu limiter la casse. Armé d'un seau, j'ai récolté environ 1000 limaces en 3 jours (dépité, j'ai commencé à les compter le 2ème et 3ème jour).
Les jours passèrent et il était temps pour moi de repiquer courgettes, potirons et concombres. Là, les limaces ont resurgi et je n'ai pas réussi à protéger tous ces plants. On m'en a même donné 2-3, mais ils n'ont pas réussi à se développer assez vite pour fructifier.
Arrive alors le moment de récolter les pommes de terre: une belle surprise car au total j'ai quand même ramassé 45kg sur 16m2 (5kg de semences).
Pas très nombreuses, mais assez grosses à très grosses (jusqu'à 800gr pour certaines).
Concernant les autres semis:
- petits pois: excellente récolte (j'avais mis des grimpants cette année et je pense que chez moi c'est ce qui produit le plus)
- carottes: j'ai semé 2 sachets de variété différente et nada!
- poireaux: la dizaine de repiqués sont tous montés en graines et comme dirait ma femme "tu sèmes puis repiques des poireaux pour les voir fleurir...". J'ai tenu bon et j'ai laissé tout en place et quelques semaines plus tard, une dizaines sortaient de terre. Je savais que si je perdais au grattage, j'allais gagner au tirage! J'avais également jeté une motte de petits poireau (trop fainéant pour les repiquer) sous la corniche au pied de la serre. Ils se sont bien développé et seront récoltés prochainement (au moins 1 doit avoir le diamètre d'une bouteille de bière de 25cl !)
- céleris rave: j'ai attendu trop longtemps pour les récolter, le gel est arrivé, puis les pluies, puis les rongeurs. Du coup, je ne les ai vu qu'en image.
- betteraves: idem
- choux (milan, frisé, blanc): idem
- brocolis: pour la 3ème année consécutive, ils n'ont jamais fleuri. Soit je n'ai réellement pas la main verte ou les semences bio que j'ai acheté sont de la daube!
Voilà comment c'est passée en gros ma saison dernière.
Vivement que les journées soient plus longues et que le moment de semer revienne vite, car ma motivation (pour tout) est au creux de la vague depuis presque un an mais je tiens bon!
Je posterai quelques photos pour mettre tout ça en image.

Pour les limaces, même combat, mais X 3 !!!!

Cependant, une de mes "manies" m'a sauvé la mise sur pas mal de choses : je fais toujours beaucoup trop de plants, selon le raisonnement suivant :
1) une fois que tout est installé, les plaques retrouvées, la brouette de terreau en place, retrouvé les sachets de graines, faire 6, 12, ou 24 plants, c'est le même travail, alors j'en fais 24 !
2) J'ai toujours des essais variétaux en cours, alors tu fais 6 de cette variété, 6 de celle-là, 6 d'une autre et 6 d'une dernière et tu as 24 plants !
Alors quand je replante, je n'ai pas assez de place. Mais je laisse trainer les plaques. Les plants souffrent plus ou moins mais en général survivent. Alors quand les limaces m'ont rasé pour la 3ème fois mes cucurbitacées, et qu'à force, je les ai cernées, piégées, réduites à très peu de choses, eh ben il me reste 3 plants qui trainent et qui ne sont pas mort : sauvé !
Mais j'ai aussi dû racheter les derniers plants qui trainaient encore, soldés à - 50 %, dans les jardineries !
Semis de carottes : j'ai souvent des problèmes, dont la "cause profonde" n'est pas encore identifiée. Je suis repassé, pour les carottes, en semis en sol nu, sans travail et cela marche mieux. Mais là encore, j'ai du faire 3 semis au moins, le reste, ce sont les limaces...

C'est dans ma conf à Montpellier, partie 3 : c'est un leurre que de penser qu'un jardin naturel est équilibré donc débarassé des parasites. Jardiner avec le vivant nécessite d'inverser le paradigme : le potager jardine - voyons ce qu'il produit - et avant de faire à manger, on ne dit pas "tiens, je mangerais bien des brocolis", on dit "je fais un tour au jardin et je regarde ce qu'il y a"... Mon coup de gueule à la fin de la dernière vidéo ne dit rien d'autres : nous avons pris l'habitude, dans les magasins, de tout avoir tout le temps. En pense que dans notre potager "naturel", c'est pareil ! C'est la négation même de l'idée de "coopérer avec le vivant" : quand on coopère, on n'impose pas ; on partage et on tient compte de ce que fait - ou a envie de faire - l'autre...

Je fais la même chose, je sème plus que j'ai besoin, mais à la seule différence: je sors tout en même temps... je devrais faire une plaque de semis "réserve" et les autres "repiquage direct".
Je n'avais pas regardé la dernière vidéo que tu cites et me la note dans ma "to do list".
Plant de tomates ayant subit un coup de froid

Une partie de mes semis

Une chose est sûre: les limaces adorent les patates

Un cougnou patate

Récolte des limaces

Récolte d'un choux de Bruxelles par une connaissance qui avait suivi ma conférence en mars dernier et qui depuis ne travaille plus le sol et utilise du foin comme paillage. Ça motive de voir que ce que l'on raconte fonctionne et sans se fatiguer en plus!

Pour info : j'ai fait quelques tests de germination sur des sachets "ouverts" (avec ma manie de tester différentes variétés au même moment, j'ai des boites à chaussures de sachets ouverts). Eh bien ce n'est pas glorieux !!! Même si la date indiquée n'est pas atteinte 3 sachets sur 4 de diverses laitues "précoces" ne germent plus !!!

Les tests évitent de se poser des fausses questions : est-ce que les limaces ont tout mangé ? qu'est-ce que j'ai mal fait ? etc

Je vais faire une vidéo, car beaucoup de jardiniers pensent que la date indiquée est une sorte de DLC : si elle n'est pas atteinte, c'est bon !

d’où l’intérêt, pour moi, de faire tout mes semis en terrine ou en godet pour les grosses graines. c'est d'autant plus efficace quand on a de petites surfaces . cela externalise, si j'ose dire, les essais et le démarrage.
quand on a un surface modeste on a toujours des sachets ouverts car rare sont les conditionnements représentant les graines nécessaire pour une saison...une exception certain sachet de chez Lidl qui contienne que 6 à 10 graines !

Oui, je fais également beaucoup de plaques / terrines...

En extérieur, ou là, dans la serre, je sème parfois en direct par paresse. Quand je vois que cela ne germe pas, je fais un sursemis : je repasse avec un autre sachet sur la même ligne... Ce n'est pas beaucoup de travail en plus. Mais du retard !!!