Je vais vous présenter mon potager :
Le sol: Des Marnes argileuse jaune, idéal pour confectionner des santons, mais qui étouffe toutes formes de végétations hormis la vigne et la garrigue.
Le climat: Provence du sud, avec des amplitudes l’hiver pouvant aller de -10 la nuit à +20 dans la journée. Le département est le plus sec de France ( depuis le début de l’année, nous avons eu 15mm d’eau alors qu’il aurait du en tomber 150mm), les départs de feu sont déjà fréquents.
La parcelle: cultivée en conventionnelle pendant une dizaine d’années ( motoculteur, guano, arrosage à volonté), rendements correct au début, puis faibles et faméliques à la fin.
La gestion de l’eau : mon village est construit sur un immense lac souterrain, la ste Baume est considérée comme la réserve d’eau de la région, les sources de l’huveaune alimentent aussi bien Marseille que Toulon.
Pour arroser le principe le plus répandu est de creuser de chaque côté du rang un sillon, que dis je un fossé et l’on noie jusqu’à saturation, il suffit d’avoir un forage qui descende à 100 mètres et en avant Guingamp, une catastrophe qui ne me convenait pas et a l’origine de ma réorientation vers d’abord le paillage, puis la culture sous foin grâce au forum de monsieur Didier.
La phénoculture : depuis 4 ans, elle a réglé le problème de l’eau, je me contente désormais d’arrosage de l’ordre 1 heure par semaine par aspersion. Peu de lombrics, et la terre est toujours aussi amoureuse lorsqu’elle est mouillée et dur comme la pierre la plupart du temps. La phénoculture n’a changer ni la texture ni la fertilité.
En revanche un point positif: je n’ai jamais vu de maladie cryptogamiques (mildiou, black rot ou oidium) contrairement à d’autres régions régulièrement dévastées, je n’ai donc jamais eu besoin d’utiliser de traitements comme le cuivre ou autres poudres à perlin pin pin bio.
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Ben moi si j’étais Dieu, j’croirais pas en moi, et si j’étais moi et ben j’me méfierais