Tout débute en 2017 avec un déménagement dans les Alpes de Haute Provence à 870m d'altitude.
Le potager est créé à la fin de l'hiver.
Il est mené de front en même temps que de nombreux autres travaux.
Le terrain destiné du potager utilise une partie de l'ancienne piste d'auto cross et du parking TT du précédent propriétaire (sans compter le passage du bull pour le montage de la serre).
Autant dire que le sol est dur comme du béton que ce soit dans la serre ou dans le potager extérieur
D'ailleurs les premières plantations se font en utilisant la tarière électrique
Ce qui est sur c'est que cela fait de jolis trous
Voilà une vue d'ensemble du cadre, il y a de quoi faire...
avant la serre
après la serre
Des lapins en quantité industrielle nous obligent à clôturer le potager extérieur
Nos premiers apports afin de couvrir le sol ont été de la paille et de la tonte (dieu soit loué)
Paradoxalement on a plus bossé le premier hiver 2017 que le second en 2018 (occupé à des tonnes d'autres travaux)
Du coup on a fait plein de semis à l'intérieur qu'on a repiqué au début du printemps et la saison a été très correcte notamment en tomates, aubergines et courgettes et on a fait le plein de salades durant toute la saison et l'hiver 2017-2018
Durant l'automne 2017 on a récupéré de la paille, malheureusement il n'y avait plus de tonte de gazon disponible.
Du coup on a couvert les potagers avec cette paille sans mesurer la portée de notre erreur.
On s'est pris une méga faim d'azote.
La production a été médiocre.
Mais on n'a pas tout perdu puisque, malgré un printemps très pluvieux on a eu pas mal de pommes de terre.
De l'ail qui a été semé dans 3 lieux différents plus ou moins humides et qui a donné sensiblement la même chose dans les 3 lieux
Et des carottes qui sont à tomber au niveau du gotû, tout comme les pommes de terre d'ailleurs
Cette année (hiver 2019) on s'est promis (avec Mme qui gère la serre, et moi le potager extérieur) de rééditer l'hiver 2017 et de refaire beaucoup de semis en préparation de la saison.
On a
DÉFINITIVEMENT laissé tomber paille (pleine de carbone) en la remplaçant par du foin (beaucoup plus équilibré) en rachetant un stock qui avait pris l'eau
On a préparé une 2 ou 3 nouvelles zones de culture au cas où
Entre le potager et la serre avec semis de vesce d'hiver (semée un peu tardivement cependant)
Petit récap du lieuDe la friche, ancienne piste d'auto cross à l'abandon
870m d'altitude
Petite vallée d'élevage : aucune culture (donc à priori pas de pesticides) et beaucoup de prairies de fauche
Position sur une butte à l'adret en milieu de vallée : soit loin de la rivière et loin de la «montagne», sauf erreur ni source ni nappe phréatique proche
Terre argile dure et compacte
Verres de terre : à l'installation très peu visible, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas présents dans le sol
Limaces : aucune la 1ère année en 2017 (sécheresse) ... pas mal après le printemps et l'été 2018 très pluvieux
Chauve souris
Oiseaux : geais des chênes bien voleurs, corbeaux, oiseaux de proie, parapentes...
Insectes : grillons (dont grillon des montagnes) à profusion, sauterelles et criquets en grand nombre
Papillons : beaucoup
Crapauds
Lapins : une invasion (grillage obligatoire) en 2017, peu à peu éradiqués par les gens du coin. Jardins d'agrément ou potagers rien ne leur résistait. En 2018 c'est redevenu normal .
Sangliers : à ce jour aucun
Chevreuils : à ce jour aucun
1er gel 2017 le 22 septembre en 2018 fin septembre 2 petites nuits à -1 et depuis plus rien (nous sommes le 22 octobre 2018)
Fin du gel début mai, neige le 1er mai en 2017
1er mai 217
En règle générale
Nuits fraîches même en été
Journées ensoleillées bien chaudes
Terre jamais cultivée.
Plantes bio indicatrices : chardons, «boutons d'or», marguerites, trèfle, lotier corniculé, cerisiers sauvages, églantiers en pagaille, vipérine, marguerites, camomille sauvage, potentille (en masse)
Nos défauts- l'anticipation dans les semis, là par exemple pour cet automne 2018 on est encore un peu à la bourre
- les quantités à produire : en effet on s'est rendu compte que pour en manger VRAIMENT et RÉGULIÈREMENT il en faut BEAUCOUP donc de la SURFACE cultivée mais aussi une meilleure organisation
Pour illustrer c'est pas 40 aubergines qui vont satisfaire notre appétit mais au moins le double voire le triple
- en ce qui me concerne la structuration du potager extérieur : largeurs des planches, passepieds, châssis ... afin de travailler dans un certain confort et surtout plus intelligemment mais également la quantité et la densité.
Bon sinon pour le reste on ne se prend pas la tête et on est plus adeptes du potager du paresseux que du motoculteur ou la grelinette à outrance (mais comme vous le découvrirez au travers de ce forum on n'a rien contre et chacun fait COMME IL VEUT.)
Que les organismes du sol travaillent pour nous c'est le but, même si cela doit nous prendre un peu plus de temps...
Et bien sur cultiver TOUTE L'ANNÉE et donc gérer le froid... joli défi