AMARANTHE à grain

Cette année j'ai planté une trentaine d'amarante à grain de type: https://www.zollinger.bio/shop/00200-grain-d-or-995?search=grain&order=name+asc#attr=1447. Petit feedback:

- C'est une frileuse, à planter après les gelées
- La partie la plus difficile est de réussir le semi: en une nuit ca peut germer, filer et c'est foutu. Juste avant que ca germe, il est mieux de mettre la terrine dehors afin que la plantule aie accès au soleil le plus perpendiculairement possible pour éviter que ça file.
- Ensuite elle met pas mal de temps à faire ses feuilles.
- Après repiquage, une croissance IMPRESSIONNANTE prend place. La tige s'épaissit et se lignifie. Des magnifiques feuilles et épis se forment  avec le temps.
- Extrêmement résistant à la sécheresse. Aucun signe de soif cette année malgré la sécheresse et aucun arrosage. Peut-être dû à mon mode de culture cette année avec la bâche et mon terrain LSA (42/42/16), à confirmer l'année prochaine. C'est également une plante en C4 donc ça doit aider.
- Ce week-end, j'ai coupé quelques plants mûrs au sécateur avec peine tellement la tige est dure et épaisse. J'ai ensuite battu les épis sur une bâche, tamisé et retamisé pour récolter les grains, ensuite soufflé pour enlever la "coque" des graines. Avec 4-5 plants, j'en ai eu pour 1kg de grain!
- Toute le reste de la plante (qu'on pourrait appeler paille?) fourni une bonne masse de biomasse fraiche carbonée qui retournera à la terre.
- J'ai essayé de passé les grains au moulin mais échec, malgré l'apparence, les grains doivent être séchés. J'ai donc disposé les grains en fine couche dans des plaques dans mon châssis à plantons, complètement fermé, sans aérateur. La température est montée jusqu'à 60° rapidement et les grains ont bien séché pendant une journée. 2ème essai de moulin, réussi!
- Un peu de farine d'amarante, du sel, de l'eau, on obtient une belle pâte et on peut faire des petites "galettes" protéinées (et sans guten pour ceux que ça intéresse) aux qualités nutritives reconnues.
- Sinon on peut aussi cuir les grains dans de l'eau sans les moudre et on obtient un bon genre de gruau.
- On peut aussi en faire un taboulé.
- Les grains non moulus peuvent être conservés facilement.

En conclusion, j'en referai l'année prochaine et même un peu plus! (Je mettrai des photos si ça vous intéresse mais là je ne suis pas à la maison ;)

Bonjour Dzodzet,
Merci pour ton retour d'expérience.
Quelle différence y-a-t'il entre l'amarante à grain et l'amarante ordinaire qui se ressème toute seule dans mon jardin ?

Joël a écrit:

Bonjour Dzodzet,
Merci pour ton retour d'expérience.
Quelle différence y-a-t'il entre l'amarante à grain et l'amarante ordinaire qui se ressème toute seule dans mon jardin ?

Il existe plein de sortes d Amarante, certaines variétés ont des feuilles comestibles qui ressemblent aux épinards

Bizarre cette plante.

À un moment j’ai eu plein d’hypocondriaques qui ont fait des millions de graines mais malgré cette belle vitalité elles ont toutes disparu alors que je croyais être envahi.

Ceci dit durant le laps de temps où j’en avais j’ai mangé pas mal de graines..
Bon d’ac c’est tout petit mais nourrissant parait-il.
En tous les cas cela avait bon goût.

J’attends qu’elle revienne.
En plus c’est joli.

Merci pour ce retour chiffré : cela situe les limites en matière "d'autosuffisance".

Tu me corriges, mais tes 4/5 pieds ont dû occuper 2 à 3 m². Ton 1 kg était sec ???

Bref, cela te fait l'équivalent d'environ 50 kg (secs) pour 1 are (100 m²) si je ne m'abuse. En ordre de grandeur. D'une graine certes très riche !

J’ignorais que c'était une plante en C4, mais je connaissais la résistance à la sécheresse du genre (il en existe de nombreuses espèces) : au Sahel, cette plante est la première "verdure" au menu quand reviennent les pluies.

Du point de vue "résistance à la sécheresse" ET un "rendement loin d'être ridicule alors", c'est une plante assez spectaculaire.

Je ne connaissais pas C4 ce que ça signifie, en allant sur wikipédia, je vois que le maïs en fait partie et pourtant le mais est gourmant en eau. Cela contredit l explication liée au C4, non?

Cela ne contredit pas : c'est une des mystifications les plus réussies des bobos-écolos (avec l'Amazone, "poumon du globe terrestre" de Greenpeace).

[Je ne te vise pas toi : je réponds à ceux qui sont à l'origine de cette désinformation !]

[Voir une de mes vidéos sur "Histoires d'eau..." - je ne sais plus laquelle, l'inconvénient des impros !]

Le maïs est une des plantes les plus performantes question ration "quantité d'eau consommée / quantité de biomasse produite" !!!! Il n'y a là aucun débat sérieux.

En gros, pour 1 kg de grain de maïs, il faut 450 l d'eau. Pour un kg de blé, environ 600. Et un kg de riz, plusieurs milliers. Moyenna t quoi, les bobos-écolos se nourrissent de Basmati.

Mais la photosynthèse en C4, si elle permet de maintenir un  haut niveau de rendement tout en fermant un peu les stomates, donc en économisant l'eau, a aussi un gros défaut ! Rien n'est jamais parfait en ce bas monde. Je connais un vieux, il radote ça tout le temps ! Ce mécanisme nécessite des températures assez élevées. Donc : le blé pousse au printemps, quand il pleut, quand les réserves en eau du sol sont pleines. Il prend beaucoup d'eau, mais cela ne se voit pas ! Le maïs pousse nécessairement en été. Il faut alors l'irriguer. Avec l'eau qu'il n'a pas retenu au pmrintemps, et qui a rempli les nappes.

En gros, le blé c'est le "prélèvement à la source" : cela passe inaperçu.

Le maïs, c'est l'impôt après coup. Cela fait mal à la rentrée de septembre (l'impôt). Le maïs fait mal à la vue des écolos-bobos en juillet, lui !!!

Bien entendu, c'est légèrement plus compliqué : les sols nus destinés à recevoir du maïs en avril/mai laissent ruisseler, s'ils sont en pente et nus, plus d'eau que la parcelle déjà occupée de blé, qui protège un peu le sol...

Mais dans le principe, c'est hallucinant à quel point on  a réussi à faire gober une erreur à presque toute la population française.

[Pour l'Amazone :  idem. Une forêt en équilibre, ce qu'était l'Amazone avant qu'on coupe, il se dégage autant de CO², par décomposition des matières organiques mortes, respiration de tous ceux qui s'en nourrissent, qu'il ne se capte d'O² par photosynthèse. Et c'est comme ça pour tous les systèmes en équilibre. Et heureusement : nous serions morts depuis longtemps d'excès d'O² si les forêts vierges dégageaient massivement de l'oxygène !

NB : et si c'était un "poumon", il rejetterait du CO² et absorberait de l'O², comme celui de tout mammifère ! Donc heureusement, ce n'est pas un "poumon"...

NB2 : Autre chose est la déforestation de l'Amazon, qu'on brule ou qu'on laisse pourrir le bois. L0, c'est évidemment des rejets massifs de CO². Pour y échapper : faire des terrasses en bois issu de l'Amazon - cela fait un stock de C !]

en bon amoureux de la mer, je me permet d'ajouter que c'est les océans et les mers qui produisent le plus d'O2...

Là aussi, l'O² dégagé sera "converti" en CO² par tous les poissons et mammifères marins qui consomment le phytoplancton, respirent et rejettent donc du CO²... Retour à la case départ - si on est en équilibre.

En revanche, en s'acidifiant, la mer est un gros puits de carbone, en dissolvant du CO² (tout comme l'eau gazeuse ou le coca "piquent" parce que truffé de CO², qui avec l'eau, donne un acide très léger, l'hydrogénocarbonate ; la formation de carbonate de calcium, par certains organismes, est en revanche une séquestration très longue durée)...

did67 a écrit:

Merci pour ce retour chiffré : cela situe les limites en matière "d'autosuffisance".

Tu me corriges, mais tes 4/5 pieds ont dû occuper 2 à 3 m². Ton 1 kg était sec ???

Bref, cela te fait l'équivalent d'environ 50 kg (secs) pour 1 are (100 m²) si je ne m'abuse. En ordre de grandeur. D'une graine certes très riche !

Alors niveau chiffres, j'ai planté une quarantaine de plants. Niveau espacement, le sachet indique un espacement de 50cmx50cm mais j'ai serré un peu plus, je dirais 30x30. J'ai pu lire sur d'autres sites que serrer les plants aidait à prévenir la verse des épis chargés de graines. Après avoir battu, tamisé, soufflé et séché, j'arrive à 6kg de grains sec.

Sur quelle surface totale, les 6 kg ???

did67 a écrit:

Sur quelle surface totale, les 6 kg ???

Alors c'est dur à dire exactement parce que ce n'était pas une culture prévue sur mon plan et je m'en suis servi pour boucher les trous de cultures ratées.

Estimation à la louche: 7-8m2

OK. C'est cohérent alors...

Si on prend 6 m², cela fait 1 kg de grain / m² soit 10 000 kg / ha (ou 10 tonnes / ha). C'est beaucoup, pour cette culture, mais vu que tu as parfois des légumes XXXL, qu'un potager n'est pas un champ (où il y a toujours des manquants, des accidents, etc)... cela se défend. On compte, normalement, plutôt la moitié pour une culture réussie...