LA TAVERNE - recherche mycorhizes..

bon je suis à la recherche d'un tableau, un liste, ou autres, qui présente de façon synthétique les plantes de nos potagers qui mycorhizent facilement ou pas.

j'ai chercher dans le bouquin (2°) de Didier sans succès, sur internet j'ai trouvé que des généralités ou des trucs qui m’interroge...car trop pointu pour moi !
si vous avez quelque chose  qui ressemble.. le but etant de savoir si en situation plus ou moins difficile je peux compter sur la capacité de tel plante à trouver des alliés ou pas trop !
un grand merci pour le partage

La famille des brassicacées (tous les choux, navets, etc) ne seraient pas (ou peu ?) mycorhizée. De même que les amaranthacées (ex-chenopodiacées), donc amaranthe, betteraves, quinoa, épinards... Ainsi que les polygonacées (oseille, rhubarbe...).

C'est ce qui est généralement cité, sans qu'on connaisse l'origine de ces infos - et donc leur valeur scientifique.

Je pense que la question n'est pas aussi tranchée...

Je ne note pas assez, ne classe pas mes notes... Mais j'ai souvenir de Sélosse parlant du nombre d'espèces de champignons mycorhiziens qui mycorhizent des arbres, et cela dépend... Par ailleurs, la mycorhization peut être bénéfique, et à d'autres moments, on se rapproche du parasitisme... Le bénéfice n'est pas toujours net.

Ce qui est clair, ce que ce n'est qu'un élément. Le quinoa est très résistant à la sécheresse. L’enracinement (racine profonde, pivotante), la capacité de stocker de l'eau dans des raves, le feuillage que quelqu'un a évoqué, et sans doute d'autres paramètres jouent...

Sans parler des plantes en "photosynthèse en C4", tel le maïs, qui ont un meilleur rendement vis-à-vis de l'eau : elles fabriquent plus de biomasse avec moins d'eau, mais ont besoin de températures plus élevées... Elles "font des réactions biochimiques" plus efficaces quand le taux de CO² est bas - les plantes peuvent donc produire même si les stomates se ferment un peu pour réguler les pertes d'eau.

[Je sais, tout le monde - ou presque - raconte le contraire. Et pourtant n'importe quel tableau qui donne la quantité d'eau pour produire 1 kg de maïs donne la réponse. Dans un débat politique, ce n'est pas la justesse des arguments qui priment. C'est l'effet affectif !]

merci Didier pour ce tour d'horizon qui montre que une fois encore...ben ça dépend !

Je rajoute un point : il y a un grand nombre de publications sur les mycorhizes, mais la grande masse des recherches sont des "petites expés de labos". Très peu de données sont issues du "terrain" - entre autre parce que : a) c'est plus compliqué ; b) c'est plus incertain ; c) c'est plus compliqué donc d) cela coûte plus cher ; e) c'est plus facile à contester (en raison des "facteurs incontrôlés" qui rendent la recherche de terrain hasardeuse - il faudrait un grand nombre de répétitions dans de multiples situations sur de nombreuses année et donc voir a b c d !)

Sélosse dans une de ces confs cite "l'étude" - la fameuse étude - qui a "montré" que sur 10 variétés de blé étudiées, seules x - je ne sais plus combien - sont encore mycorhizées. Les autres, du fait de la sélection en station, selon des protocoles qui ne permettent pas à une plante mycorhizée d'exprimer cet avantage - il suffit d'irriguer et de fertiliser ! - leur a fait perdre cette aptitude génétique. Donc les blés sont considérés comme mycorhizés, mais certaines variétés modernes ne le sont plus ! Et, à l’époque, seules 10 variétés sur les centaines inscrites au catalogue officiel (en 2020, 50 nouvelles variétés de blé ont été inscrites !) avaient été étudiées...

Donc on croule sous l'info, on est enseveli sous les "on m'a dit que...", on se noie dans les "il est généralement admis que...", et en même temps on manque cruellement d'infos précises, étayées, vérifiées... C'est ça notre monde moderne.

Sans parler des "découvertes miraculeuses", révélées de ci ou de là, et qui ne voient jamais le jour ou ne sont jamais confirmées. La "communication" sous forme d'éjaculations précoces est une des plaies du "fundraising" - la course aux financements. On annonce comme découverte prometteuse quelque chose qui n'est qu'une hypothèse de recherche !

après le "ça dépend", la 2° remarque qui me vient à la lecture de ton message,c'est que plus la plante est proche de ses origines plus les chances qu'elle est conservée une capacité a "mycorhizer" ...c'est je crois ce que tu avais dit sur la sélection jusque vers les années 50, qui avait conservé cette capacité, comme Mr Jourdain faisait de la prose ....sans le savoir !   ça veut pas dire, pour moi, que "c’était mieux avant"...en tout cas pas sur ce sujet !

Oui.

La sélection en station, avec des facteurs contrôlés (fertilisation, irrigation), ne permet pas à une variété bien mycorhizée d'exprimer cet avantage dans les rendements - puisque ses concurrentes sont "perfusées"...

Donc chez les espèces naturellement mycorhizées (80 % environ des légumes sont réputés l'être), il est possible que des variétés récentes, particulièrement celles sélectionnées en "agriculture conventionnelle", aient perdu partie ou totalité de leur aptitude à mycorhizer. C'est ce qu'explique Sélosse dans une conf...

Mais à l'inverse, une variété ancienne d'une espèce qui ne mycorhize n'aura pas comme par miracle acquis cette aptitude !

Ok c'est bien ce que je pensais !