POTAGER DU PARESSEUX - vite on sème

Vite, on sème !
Je serai tenté de demander c’est : vite on sème ou vite on ... s’aime???    

L'un n'empêche pas l'autre...

oui, c'est vrai "sème" ou "s'aime" s'accordent très bien
C'est sympa de voir Laurence participer à cette vidéo

La météo douce (10 à 14° en moyenne), mais très pluvieuse chez moi (La RU se remplie), me donne envie de semer à tout va
Sous abri (serre non chauffée), en caissettes à poisson et couvertes de P30
Je vais tester ainsi des laitues (saint Antoine et belle de mai)
Habituellement mes contenants de semis sont chez moi entre 18 et 20°

Je pense que chez toi, en Normandie (ou à peu près ?), tu peux tenter un certain nombre de choses en extérieur - dont diverses salades...

Le meilleur compromis, en matière de protection, question "pas trop de travail", "forcer un peu" et "protéger de l'humidité", me semble être la combinaison "tunnel nantais dessus / voile P30 ou P17 en dessous" (les voiles "grattent" 3 ou 4 °C de température moyenne, le tunnel évite que les légumes "tendres" ne s'imbibent d'eau et deviennent trop sensibles à un coup de froid - les couvrir la veille n'est pas la bonne solution).

Je n'ai pas encore, ni dans mes vidéos, ni dans mes écrits, insisté sur le fait qu'il faut, pour l'humidité, distinguer les légumes rustiques qui ont une cuticule cireuse et qui de ce fait, n'absorbent guère l'eau (poireaux, choux, notamment) et les autres légumes, rustiques toujours, mais dont les feuilles s'imbibent facilement (tels les salades). Chez les seconds, les mécanismes naturels de luette contre le froid (concentration des cytoplasmes cellulaires, expulsion de l'eau dans les méats entre cellules) sont contrariés par leur porosité. A l'homme de jouer alors. Avec des vitres, des plastiques... Voilà, tu as un scoop.

Pour les "belles de Mai", il y a une "belle de mai de pleine terre", plus précoce.

did67 a écrit:

Pour les "belles de Mai", il y a une "belle de mai de pleine terre", plus précoce.

"belle de mai de pleine terre" ne donne aucun résultat dans mon moteur de recherches...
Par contre, j'ai trouvé Reine de Mai de pleine terre.
Mais les semenciers qui les vendent donnent les mêmes périodes de semis que pour Belle de mai...

Désolé. Oui, lapsus !!! C'est Belle de Mai de pleine terre...

Les calendriers des semenciers ne sont pas toujours de bon repères - mais une observation n'est pas suffisante non plus pour prétendre le contraire... (les calandreurs sont assez "œcuméniques", et se veulent surtout conforter les jardiniers dans leurs convictions - l'objectif est de vendre !)

did67 a écrit:

Désolé. Oui, lapsus !!! C'est Belle de Mai de pleine terre.

Bonjour, j'ai du mal à suivre : c'est Belle de Mai en pleine terre ou Reine de Mai en pleine terre ? Merci.

Décidément, je réponds parfois un peu vite et les lapsus s'enchainent...

J'essaye de ne plus me planter : "Reine de Mai de pleine terre"

Ayé j’ai vu vite on sème....

Du coup j’ai une question...

Ta réflexion sur la durée de lumière quotidienne faible en hiver qui empêche les cultures de pousser rapidement même si les températures sont douces, m’a rappelé mon récent voyage en Martinique ou la durée de luminosité est «courte» toute l’année.

Quand je dis «courte» c’est plus courte qu’en été chez nous mais suffisant pour que les légumes y poussent.

Je sais que tu as oeuvré sous plusieurs latitudes.
Comment ça fonctionne?

La durée de luminosité est compensée par les températures toujours douces?
Ou en fait les durées sont tout à fait correctes bien qu’inférieures à nos étés à nous?
Ou autre?

Près de l'équateur, la durée du jour (et donc celle de la nuit) sont à peu près stable : c'est une durée moyenne...

Il n'y a pas de variation de la photopériode, d'où parfois la difficulté de faire monter à graines certains légumes (on importe les semences ou on sélectionne des variétés "adaptées" - certains oignons rouges, par ex, qui, chez nous, monte trop vite car 12 h de jour leur suffisent).

Il faut être conscient que chez nous, en hiver, 8 h de soleil, c'est 1/3 de lumière en moins... Donc, grosso modo, à température égale, autant de croissance en moins...

En revanche, l'excès de lumière ne vas nécessairement se traduire positivement l'été : d'autres mécanismes entrent en jeu. D'abord température et sécheresses excessives stressent les plantes. Et puis, les plantes ont besoin de "périodes de repos", pendant lesquelles elles évacuent les sucres formés. La croissance des tomates est supérieure si la température nocturne est plus faible...

Enfin savoir que si on est "plaqué" par la "chaleur", ce n'est pas tant à cause de la température (il fait souvent 30 à 35 °C au maxi), mais à cause de l'humidité de l'air... L'été, chez nous, il fait souvent plus chaud (au sens des températures) et plus sec. La biochimie d'une plante est sensible à la température "thermométrique" - pas à la sensation de chaud (qui nous trompe du fait de nos mécanismes de transpiration, justement faits pour nous rafraichir et permettre une bonne biochimie !).