ARTICLE - Quand les plantes s’entraident pour lutter contre les maladies

Le mélange de variétés de plantes dans un même champ est une manière efficace pour réduire les épidémies. Cette pratique ancienne est documentée depuis le XVIIIᵉ siècle et connaît un renouveau extraordinaire en France, avec par exemple presque 20 % des surfaces de blé actuellement cultivées en mélange.

Cependant, les analyses globales sur les effets des mélanges montrent que tous les mélanges ne se valent pas et que comme pour tout, il y en a des bons et des mauvais. Concevoir de bons mélanges est un enjeu pour l’agriculture et de nombreux projets sont actuellement en cours pour y parvenir. En associant des généticiens, des écologues et des physio-pathologistes des plantes, nous avons découvert que des interactions directes entre plantes modulent l’immunité des plantes.
https://theconversation.com/quand-les-plantes-sentraident-pour-lutter-contre-les-maladies-215645

merci pour le lien vers l'article

En complément à l’article poussé par Joël
https://www.cirad.fr/espace-presse/communiques-de-presse/2021/immunite-des-plantes

À bientôt

Bon, cela fera encore un bouquin à lire ! Le contenu me parait essentiel.

[Même si je n'aime pas l'usage du terme "immunité" pour ces formes de résistance ; peut-être les auteurs justifient-ils le choix de ce terme et réussiront-ils à me convaincre ? Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ! Faudrait peut-être aussi que j'aille voir du côté de l'étymologie de ce terme ?]

Un des chapitres du livre cité évoque "Comment les plantes résistent au virus". Et justement, pour moi, c'est là une des différences avec le système immunitaire des mammifères. Les plantes résistent mais restent "virosées" - elles continuent de vivre, moins bien, plus ou moins affectées, plus ou moins productives. Les mammifères se débarrassent des virus, grâce à leur système immunitaire. Entre deux contaminations au Covid, ou à la grippe, je ne suis pas "virosé" (même s'il existe aussi des "virus dormants" - tels l'herpès)...

Je suis curieux...

Je plante encore parfois de l'ail au milieu de mes planches. Comme des fleurs genre souci (calendula).
Je ne sais pas si ça a un réel effet, mais les autres plantes n'ont pas l'air de s'en plaindre...

ludowan a écrit:

Je plante encore parfois de l'ail au milieu de mes planches. Comme des fleurs genre souci (calendula).
Je ne sais pas si ça a un réel effet, mais les autres plantes n'ont pas l'air de s'en plaindre...

Et c'est joli, cela apporte de la couleur...

Oui et ça attire aussi de la biodiversité donc bénéfique!
Après, soucis et capucines peuvent se montrer envahissants!

Par contre, j'ai remarqué que la capucine "nettoie" le sol. Pas de mauvaises herbes autour du pied.
Quand on des premières gelées assez tôt (genre début octobre), on pourrait utiliser ces endroits "propres" pour y planter de l'épinard d'hiver par exemple...

ludowan a écrit:

Je plante encore parfois de l'ail au milieu de mes planches. Comme des fleurs genre souci (calendula).
Je ne sais pas si ça a un réel effet, mais les autres plantes n'ont pas l'air de s'en plaindre...

Chez moi, il y a des poireaux qui trainent au milieu de n'importe quoi un peu partout. Ils viennent spontanément. Et complètent la production...

Je n'en attends aucun effet spécial. Quand ils fleurissent, c'est beau. Et plein de butineurs, dont des "micro-butineurs".

La difficulté c'est d'objectiver les éventuels bénéfices. La comparaison "toutces choses égales par ailleurs" permet cette objectivation, mais au prix d'une simplification, d'une artificialisation des autres facteurs...

On arrive donc très vite aux limites des faits scientifiquement avérés et des croyances.

L'existence de tel ou tel mécanisme biologique est parfois certain. Que telle plante attaquée émet tel gaz qui attire tel auxiliaire, je n'en doute pas. Mais j'aimerais savoir quel est l'impact réel sur un potager réellement existant ! Le vivant considère les temps géologiques - donc si le mécanisme donne un avantage de 1 pour 1000, sur 10 000 ans, cela fera la différence. Pour un jardinier, un gain de 1 pour 1000 dans sa lutte contre le parasite n'est pas perceptible. Il y a ainsi régulièrement des hiatus entre telle "découverte" et ses implications pratiques. On découvre que les plantes "perçoivent" des dérivés de la chitine (constituant à la fois de la carapace des insectes, des arthropodes etc et... de la paroi cellulaire des champignons). Donc quand une plante se défend contre un champignon, elle l'attaque. IL en résulte des débris que d'autres parties de la plante perçoivent comme signal d'attaque d'un champignon. Alors on a créé des dérivés de carapaces de crevettes comme "stimulateur des défenses naturelles". C'est même commercialisé : https://www.planete-agrobio.com/produit/chitosan-liquide/

Mais quand on regarde les résultats (voir ce doc page 29 : file:///C:/Users/Admin/Downloads/24686.pdf), l'effet réel, ici en serre, est inférieur à d'autres "biofongicides"). Et si les rendements (page 37) avec le chitosane sont supérieurs, c'est en raison d'un bug dans le protocole : les tomates traitées au chitosane étaient au fond de la serre, où, cela n'était pas prévu, il a fait plus chaud. L'auteur le signale clairement page 36 ("Ces différences s'expliquent probablement par la disposition
des traitements dans la serre, laquelle a favorisé le traitement avec le chitosane. En effet, les
plants de tomate des trois répétitions du traitement au chitosane étaient placées au fond de la
serre comparativement aux autres traitements (annexe 1 pour le plan de la première expérience
en serre) et il y a eu un gradient de chaleur imprévu qui a favorisé la croissance des plants
traités avec le chitosane")...

Cela montre bien la difficulté de passer d'un mécanisme dont l'existence a été démontré, à des impacts très significatifs dans la partique.

Souvent, la conclusion juste serait : "ça marche, mais cela ne se voit pas !"...

ludowan a écrit:

Par contre, j'ai remarqué que la capucine "nettoie" le sol. Pas de mauvaises herbes autour du pied.
Quand on des premières gelées assez tôt (genre début octobre), on pourrait utiliser ces endroits "propres" pour y planter de l'épinard d'hiver par exemple...

J'ai l'impression que les capucines n'aiment pas l'argile :
Dans mon précédent terrain, en terre plutôt sableuse, sans rien faire, mes capucines étaient luxuriantes...
À présent, dans ma terre très argileuse, j'en ai semé à plusieurs reprises, de différentes variétés, sans beaucoup de résultat...

Chez moi, ce n'est pas top top non plus...

Je les utilise avant tout comme "élevage de pucerons". Mais en effet, sous elles, elles nettoient bien. Malgré l’abondance de fleurs et de graines, les resemis spontanés sont aléatoires.

Patoche donnait l'info comme quoi la germination ne se ferait qu'à l'obscurité.

Mon essai "bord de fenêtre" ne confirme pas. Mais sur un bord de fenêtre côté nord, l'intensité n'a rien à voir avec celle qu'il y a dehors au potager.

Ce serait en tout cas une hypothèse qui expliquerait pourquoi cela "disparait" !

J’adore les capucines
Vrai piège à pucerons il est vrai comme le lupin je crois
Je vais aussi tenter l’expérience de semer des graines avec une toile dessus et d’autres avec un léger film de terre pour confirmer ou non ce que j’ai lu
Au même endroit, bien lumineux et à la maison
Aujourd’hui je suis pris à d’autres activités que le jardinage mais demain et ce week-end vont être gargantuesques

À bientôt

Plutôt que "piège", je pense qu'il faut dire "élevage"...

Lupins, fèves etc ont des nectaires "extra-floraux" (situés hors le fleur), qui attirent les fourmis, qui élèvent les pucerons.

https://www.apistory.fr/PAGES/nectairesextrafloraux.html

Les pucerons, en réalité, doivent "filtrer" beaucoup de sève pour trouver suffisamment de protéines ; elles rejettent les miellats sucrés qui intéressent les fourmis, qui les traient. Et les protègent ! Les légumineuses, qui sont sont symbiotiques des bactéries fixatrices d'azote, sont plus riches en protéines. Donc normal qu'elles attirent les pucerons. Moins de sève à filtrer pour plus de protéines !

Banalement "BIO"-logique, tout ça !

did67 a écrit:

Plutôt que "piège", je pense qu'il faut dire "élevage"...

Oui soyons précis tu as raison

Merci pour le lien, je le lirai plus tard

À bientôt

did67 a écrit:

Banalement "BIO"-logique, tout ça !

Pour toi oui surement mais pas pour tout le monde
C’est pourquoi tes explications sont précieuses ainsi, petit à petit, ça deviendra logique pour les non initiés et on sera armé pour comprendre quelques “banals phénomènes naturels”

À bientôt

Semis de capucines, je ne fais plus. Trop aléatoire...
Mais j'ai remarqué que les semis spontanés au jardin fonctionne bien les années humides (2021, 2023...). Je pense que les graines survivent quelques années dans le sol...