RADIS- cette plante est surprenante...

dans le fil sur mon potager j'avais posé une question sur les radis, mais elle était perdu au milieu du reste. je me permet de la reposer dans la rubrique prévue !
1- pourquoi sur la même ligne de radis,voir côte à côte,on trouve de superbe spécimen, et des espèces de filaments ridicules ?
2- pourquoi le rapport entre feuilles et racines semble sans logique ? je trouve aussi bien un superbe radis avec 3 feuilles ridicules, qu'un filament avec avec un superbe feuillage... et inversement ?
3- est ce que vous avez le même phénomène ?
merci de vos retours

J'ai le même phénomène et... pas plus d'explications !

salut
on avait pas parlé à un moment d'une carence en souffre?
le radis étant réputé facile, avant mais ça c'était avant... l'essence sans plomb

C'était une hypothèse. Je ne me suis jamais donné les moyens de la vérifier : sur la même ligne, même précédent, même jour, même variété, faire une succession de zones fertilisées en soufre et de zones-témoins sans...

J'avais esquissé cette hypothèse à partir d'un constat général : plus souvent qu'on ne le croit, nos sols manquent de soufre, dont les plantes, et particulièrement les brassicacées, ont besoin... Cela devient parfois un "facteur limitant".

J'avais discuté de ça avec une visiteuse de mon potager qui m'avait parlé de problème de développement de ses brassicacées (je ne me souviens plus si c'était radis ou choux) et à qui j'avais conseillé de faire un essai. Elle avait eu la gentillesse de me faire un mail à l'automne : euréka, cela avait marché !

un test à faire donc, pour radis et choux,
le souffre reste-t-il longtemps dans le sol après l'apport ou il faut renouveler chaque année?

Le S est assimilé sous forme de sulfate. Certains engrais "chimiques" sont d'ailleurs des sulfates : sulfate d'ammonium, sulfate de potassium...

Dans le sol, les sulfates se comportent un peu comme les nitrates : ils sont rapidement lessivés.

Comme les nitrates, une des sources de sulfate est la minéralisation des matières organiques soufrés (notamment certains acides aminés dits "essentiels"). Des apports de matières organiques, si elles ne sont pas déjà carencées, libèrent donc des sulfates. Le risque est donc que dans un terroir "pauvre", on ne recycle que la misère !

Autre source possible : le S micronisé utilisé dans la lutte contre l'oïdium.

Jadis, la pollution était une bonne source gratuite de sulfates ! C'était dans les émissions de gaz issu de la combustion de carburants fossiles eux-mêmes soufrés. Les normes étant devenues de plus en plus sévères (en raison des "pluies acides" que cela génère), ces apports ont été progressivement fortement réduits. Il n'y a guère plus que les gros bateaux à utiliser des carburants soufrés (et là aussi, de moins en moins)...

Pour un essai, surtout si le sol n'est pas trop acide, le sulfate de fer, vendu comme "anti-mousse", peut convenir...

did67 a écrit:

Pour un essai, surtout si le sol n'est pas trop acide, le sulfate de fer, vendu comme "anti-mousse", peut convenir...

ok en plus ça n'est pas très cher, j'ai utilisé pour lutter contre la mousse, mais c'est contre productif, ça tue la mousse mais ça acidifie le sol qui favorise le développement de la mousse, un cercle très vicieux

Pour le moment j’ai laissé tomber car ils sont finalement trop envahissant dans des coffres en début de saison et en concurrence avec les tomates.

Mais ils ne perdent rien pour attendre si ce n’est la construction d’autres coffres bas.

Cependant j’avais rencontré également ce soucis certains n’avaient que des feuilles et pas ou peu de racine et d’autres étaient magnifiques.
Il doit bien y avoir une explication

merci à chacun pour ses "retours" si je peux récupérer un peu de soufre chez les neveux agriculteurs, je tente un petit apport...mais ça réconforte de n'être pas tout seul dans le même bateau !

Moindreffor a écrit:

ok en plus ça n'est pas très cher, j'ai utilisé pour lutter contre la mousse, mais c'est contre productif, ça tue la mousse mais ça acidifie le sol qui favorise le développement de la mousse, un cercle très vicieux

Oui, pour lutter contre la mousse, c'est un cercle vicieux, d'autant plus que la mousse "signe" une zone à l'ombre, minérale, humide... Là, tu fais ce que tu veux, la mousse est reine car elle est dans les conditions qu'elle préfère - et les plantes plus sophistiquées manquent de nourriture, de lumière, d'air dans le sol (la mousse n'a pas de vraies racines !)...

Pour un essai radis, il n'y a pas de cercle vicieux car les deux ou trois pulvérisation potentielles seront vite "évaporées" ou "lessivées".... Et tu ne reviens pas au même endroit...

en fait dans le nord la mousse pousse en plein soleil
les hivers ne sont pas trop froids, et donc même si c'est sec un moment, on a toujours une météo assez pluvieuse, pas d'énormes pluies, mais de temps en temps

là on a par contre un printemps très sec, ça ressemble à il y a 2 ans, l'arrachage des poireaux a été pénible, il a fallu forcer sur la bêche, sol sec même sous le foin, bon avantage pour moi qui pense ne pas cultiver beaucoup en absence de pluies ça ne minéralise pas, donc ma couche de foin reste intacte

je vais aller piquer les tontes de pelouses du voisin pour en mettre sur mon potager, cette année ça va être MO à gogo

Tout ce que tu viens de dire est identique chez moi en ce moment.
Pas encore de pluie annoncée dans les prochains jours.
J'ai dû arroser mes radis avant-hier et recommencerai ce soir je pense.
La sécheresse agricole est proche je pense...