DOUBS - Nouvelle, j'habite dans le Doubs - SOPHIE

Bonjour

Je viens de rejoindre votre forum après la lecture du livre de Didier.
Je vais démarrer mon 1er potager sur un bout de terrain qui était inclus dans notre parc à poules (plus depuis cet automne) mais où l'on faisait aussi pâturer parfois nos poneys pour l'entretien car beaucoup trop gros pour 3 poules.
Mon mari a toujours fait du jardin mais là ce sera le mien avec mes méthodes  
Je vais vous lire avec plaisir car j'ai beaucoup à apprendre
Bonne journée
Sophie

Bienvenue Sophie

Sur quelle surface comptes tu cultiver ?

A bientôt

Bonjour
Je ne sais pas trop encore, on verra ce qu'il sortira de mes semis
J'ai grand donc je ne pense pas tout utiliser cette année

Ok, tu nous diras par la suite alors

A bientôt

Merci, beaucoup de cogitations pour cette 1ère année

Attention de ne pas trop cogiter ça entrave la liberté de jardiner
Et, je sais de quoi je parle

À bientôt

Merci, on va dire que comme c'est la 1ère année je tente des trucs

Bonjour,

Puisque je suis le coupable, je me dénonce et te souhaite la bienvenue.

Deux ou trois lignes-guide :

a) le jardinage, ce n'est pas "faire des tas de trucs" - les jardiniers amateurs ont tendance à penser "qu'il FAUT faire quelque chose" pour que ça pousse ; alors ils en font des conneries, puis des conneries pour corriger les conneries...

b) en revanche, il y a des choses essentielles qui ne rentre pas dans leurs radars : pour "nourrir" un sol, il faut apporter des matières organiques pas déjà décomposées ; le "compstage" promu de toutes parts, a fait un véritable lavage de cerveau...

c) la première "menace" sur un potager est actuellement le changement climatique, avec le risque de canicules et de sécheresses possibles (mais pas certaines) dès juin... Donc on ne sait jamais à l'avance. C'est flippant pur les gens qui aiment "raisonner" - dans la pluspart de nos gestes, tel action a tel effet : je vais faire des courses, donc je trouve ce que je veux... Cela a déteint sur nos cerveaux. On ne sait plus qu'il y a mins d'un siècle, les famines existaient. Ce qui veut dire que ns ancêtres, avec leurs méthodes, ne savaient faire face à des alés : climat ou parasitisme. Il faut se mettre ça dans la tête pour revenir à la réalité. En sachant que plus nos potagers sont "naturels", et plus ils se rapprochent des champs de ns ancêtres !!! Exposés aux aléas. Je sais bien que selon St-Internet, il y a 3 trucs pour guérir chaque problème. Si c'était vrai, nos ancêtres ne seraient pas morts de faim (enfin, une partie seulement !). Et ça, il faut l'accepter.

Et se prémunir tant qu'on peut : stocker l'eau est sans doute le geste le plus prudent qui soit de nos jours !

Bonjour

Merci pour ces conseils
Pour l'instant quand je dis que je cogite ou tente des trucs c'est juste sur les semis car pour l'instant je n'ai fait que ça.
Pour le terrain je n'ai encore rien fait. Je compte étendre mon foin cette semaine et y jeter mes déchets organiques que je mets d'habitude aux poules (les pauvres )

Je ne me souviens déjà plus : tu as une sorte de "pelouse" de mauvaises herbes, je crois.

Si c'est bine développé, et déjà en pleine activité, je te conseil de "rabattre" le plus possible, pour affaiblir ce tapis, par un coup de rotofil (débroussailleuse à fil).

Quand aux poules, il va falloir arbitrer !

Mais il me semble évident qu'il faut d'abord nourrir les poules, avec les restes ménagers. Au potager, les organismes se contenteront du foin ! Et des fientes de poule, plus tard. Attention : c'est un fertilisant très concentré, à ne pas confondre avec un fumier (cela dépend de la dilution avec des matières pauvres - sciures, copeaux, paille...).

voilà le terrain

Ah voilà la belle prairie
Bon, il te faut immédiatement remplacer un truc: la chaise en plastique verte, par un transat confortable

A bientôt

C'est donc bien une belle et bonne prairie... Un terrain "idéal" pour commencer.

Les herbes sont déjà bien développées. Donc en effet, "rabattre" le plus possible cette herbe, pour l'affaiblir. Avant de la recouvrir.

Les semis en place seront difficiles cette année.

Mais tout ce qui se plante, cela se fera sans problème, quitte à devoir monter sur une bêche pour faire un trou. J'ai déjà fait et récolté de magnifiques tomates ! Ou des patates...

Il y aura, naturellement, dans une telle prairie des "vivaces" qu'il faudra extraire au fur et à mesure qu'elles pointent le nez (avec la racine - c'est pourquoi je dis "extraire" et non pas "arracher", car en général on n'arrache que les feuilles, et cela repousse...)

Super merci pour ces précieux conseils

Et repérer l'endroit où le soleil du matin frappe en premier : cela convient aux tomates (la rosée est un facteur qui favorise le mildiou ; là où elle disparait en premier, cela freine son développement)

en 1° année,tu peux aussi rajouter de la bâche plastique pour temporairement "occulter", voir faire des trous dedans pour y planter....

did67 a écrit:

Il y aura, naturellement, dans une telle prairie des "vivaces" qu'il faudra extraire au fur et à mesure qu'elles pointent le nez (avec la racine - c'est pourquoi je dis "extraire" et non pas "arracher", car en général on n'arrache que les feuilles, et cela repousse...)

Salut Sophie et bienvenue sur le forum!

Je confirme, pour avoir cultiver chez des amis sur une prairie comme la tienne.
Effectivement, il y a déjà toute une flore en place (au hasard : chiendent, renoncules, rumex, orties...) et ceux-là vont s'accrocher. Ils tiennent à leur terrain!

En coupant tout à ras, tu vas récupérer une belle quantité de mulch que tu pourras étendre sur tes cultures ensuite.
La bâche plastique peut être une bonne solution si tu n'y est pas opposée. Mais il faudra qu'il y ait du soleil pour que ça chauffe en-dessous et que les indésirables soient cramées.

Perso, j'attendrais pour étendre du foin car le sol doit être encore froid dans ta région.

Une prairie comme ça peut donner de très bons résultats pendant quelques années sans trop d'apports. Mais ça nécessite un suivi régulier et pas mal de boulot, quoiqu'on en dise. La nature a horreur du vide et récupère vite.
C'est en partie pour ça que j'ai arrêté les cultures dans la prairie de mes amis. Malgré l'utilisation de bâches et un bon nettoyage 2 ou 3 fois sur la saison, c'était l'invasion à chaque fois, surtout à partir de la mi-août quand les pluies reviennent.

Ce qui fonctionnait quand même, pour les courges notamment, c'était de faire de gros tas (30cm de haut) d'herbe tondue fraîche en début de printemps. Ca fermentait pendant un mois ou deux et ça nettoyait bien le sol en dessous. Ensuite, je venais y planter des courgettes ou des potirons en mai.

L'erreur que j'ai faite je crois, c'est d'avoir utilisé des bâches d'un mètre de large. J'ai vu les racines traçantes d'orties ou de chiendent (lui c'est un coriace) les traverser sans problème.
Si c'était à refaire, j'étendrai plutôt une grande bâche étanche (style ensilage) sur 5 ou 6 mètres de large durant tout un été minimum. A l'automne, débâchage et énorme couche de foin ou mulch/brf et début des cultures seulement au printemps suivant, sous foin ou sous bâche.

Bon courage en tout cas!

ludowan a écrit:

Une prairie comme ça peut donner de très bons résultats pendant quelques années sans trop d'apports. Mais ça nécessite un suivi régulier et pas mal de boulot, quoiqu'on en dise. La nature a horreur du vide et récupère vite.
C'est en partie pour ça que j'ai arrêté les cultures dans la prairie de mes amis. Malgré l'utilisation de bâches et un bon nettoyage 2 ou 3 fois sur la saison, c'était l'invasion à chaque fois, surtout à partir de la mi-août quand les pluies reviennent.

Mon expérience est inverse !

En remettant du foin (et non pas des tontes, très fermentescibles, qui ne durent pas assez ; pour moi, les tontes, ce n'est PAS une couverture, mais c'est un ENGRAIS ORGANIQUE ; cela donne donc l'effet inverse de celui recherhé : fertilisation des vivaces qu'on n'a pas détruit correctement), je n'ai, depuis 12 ans, pas de problème.

On peut dire que le foin comble le vide. Quand on dit que la "nature a horreur du vide", on veut dire que dès qu'il y a un sol, et dès qu'il y a de la lumière, des plantes s'installent. Ce qui est vrai (BIO-logique). Mais dès qu'il manque la lumière, sous une couche suffisamment épaisse de foin, il n'y a plus possibilité pour les plantes de prospérer. Sauf celles qu'on installe "au-dessus" = nos légumes. ET sauf les vivaces, qui ont assez de réserves pour percer le foin (sur les réserves) et de prospérer. Mais si avec une bonne fourche-bêche, n extrait la racine ou le rhizome, c'est fini. Plus de réserves, et cela ne perce plus. Pour certains rhizomes superficiels (chiendent, orties), une fois le sol meuble, il suffit de les "crocheter" et de les dégager.

Donc oui, d'accord, il faut faire un passage de temps en temps, pour prendre ces emmerdeuses très tôt, avant qu'elles ne refassent le plein d'énergie dans l'organe de réserve.

Donc chez moi, ça marche après 12 ans, mais compte-tenu de ce que j'ai dit : il faut un "investissement" au départ = les premières années (surtout la première), extraire les vivaces qui traversent le foin (elles se démasquent elles-mêmes par le fait qu'elles traversent ; pas besoin de les reconnaître !)...

Ensuite, il suffit de maintenir une couche suffisante pour qu'il y ait un "toit" qui ne se décompose pas (sinon, cela fait un terreau dans lequel des adventices peuvent s'installer) et qui bloque la lumière... C'est une affaire de dosage. Qui nécessite un petit "apprentissage", c'est vrai...

J'ai même le problème inverse : pas assez de "mauvaises herbes sympathiques" (celles faciles à détruire, que j'utilise comme engrais vert que je n'ai pas besoin de semer) qui poussent, malgré le fait que je les dissémine.

Oui je suis d'accord avec toi et je sais que chez toi, c'est relativement "propre" maintenant et que ta technique du foin fonctionne. Mais quoique certains pensent en regardant tes vidéos et comme tu l'as bien expliqué, tu "gères" ta prairie pour qu'elle ne se transforme pas en forêt.

Ce que je voulais dire, c'est surtout que ce n'est pas à prendre à la légère, que ça nécessite un "suivi". Imagine que pour une raison ou une autre tu ne remettes pas de foin une année. Fort à parier que la "jungle" revienne très rapidement.

Trop de personnes pensent qu'il suffit de donner une fois "un bon coup" et qu'ensuite, c'est parti, ça va pousser tout seul...

Comme tu dis, il faut prendre le temps au départ de déloger les vivaces. Je ne l'ai pas fait sur la prairie en question car pas le temps à l'époque et trop grande surface. Les grosses plantes (genre courges) ont quand même réussi car croissance rapide si pluie et chaleur suffisantes.
Pour bien faire, j'aurais dû y passer au moins une journée par semaine en pleine saison mais là encore, le temps manquait... J'ai vu trop grand!

Plus le temps passe (et j'en ai passé du temps au jardin ces dernières années...), plus j'essaie d'arriver à me recentrer sur un plus petit espace (autour de ma maison), beaucoup mieux exploité et soigné. Les rendements sont très bons. J'ai aussi arrêté de cultiver des dizaines d'espèces différentes en pensant naïvement qu'on pouvait tout réussir en abondance.
Un jardin peut vite devenir extrêmement chronophage avec parfois une immense déception lors des récoltes ou des non-récoltes (mildiou, chenilles...).

J'essaie donc juste de tempérer l'excès d'optimisme de certains, peut être trop influencés par ce qu'ils voient dans des vidéos sans se rendre toujours compte de ce qu'il y a eu comme travail avant et des connaissances techniques qu'il faut maîtriser un minimum pour y arriver.

Enfin voilà, sur le fond on est bien d'accord!

Alors là 100 %. Je passe beaucoup de temps aussi à "doucher" l'excès d'optimisme...

Même dans un résumé en 3 slides en intro de ma conf sur le changement climatique, je termine avec une ligne qui dit de ne pas "idôlatrer" la nature. Et qu'il faut un "pilote" dans le système, sinon, cela devient une forêt.

Ton propos pouvait s'interpréter comme "transformer une prairie avec juste le foin, cela ne marche pas longtemps". Et ça, je ne suis pas d'accord. "Avec du foin mis une fois et puis on laisse faire la nature...", là, c'est sûr, cela n'ira pas loin ! Et c'est même "BIO-logique" : le foin disparu, on est rendu case départ, sol nu (même s'il est couvert des débris du foin devenus "terreau"), cela tourne à la friche, puis à la forêt sous nos climats...

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