AUBERGINE- sale gueule...

un plan d'aubergine acheté sur le marché à un "producteur bio", celui qui m'a vendu de la Montfavet reproductible !, fait vraiment une sale gueule ....











son aspect grumeleux,gaufré,ses diverses tâches,même sur les jeunes feuilles et les gourmands, me fait penser à une virose. ou a quelques saloperies du genre de celle que Didier avait mentionné dans une de ses vidéos sur des plants (ou des graines)de je ne sais plus quoi,qu'on lui avait donné et qui se sont révélé porteur de "vérole"...

vous en penser quoi ?

Il a visiblement été "très piqué" - et cela peut donc être des viroses. Transmises par les insectes piqueurs...

De plus en plus, cela va devenir un problème, car l'absence d'hivers sévères fait que des "réservoirs" de virus passent l'hiver (parfois sur des plantes hôtes sauvages), puis se disséminent. C'est le principe du Covid appliqué au potager !

Le phénomène est bien identifié sur certaines cultures agricoles de plein champs, avec des viroses au printemps... Betteraves, etc...

Et cela fait partie de ces situations où "bio" peut être plus risqué : il vaudrait mieux ne pas se poser de question et tout dégommer !

On ne doit pas être compatible non plus avec les plants du commerce ici car les quelques plants d’aubergine ou les 3 tomates achetées par ma femmes sont

Perso je n’ai pas fait d’aubergine.
On verra l’hiver prochain peut-être

Ok je sens que ce plant ne va pas faire de long jour dans le potager....mais concernant les achats, j'ai de bons résultats avec ce genre ...sauf que dans le bio ben c'est pas ça !

pi.r a écrit:

Ok je sens que ce plant ne va pas faire de long jour dans le potager....mais concernant les achats, j'ai de bons résultats avec ce genre ...sauf que dans le bio ben c'est pas ça !

ben voilà tu touches du doigt la qualité des semences paysannes et encore plus "bio", certaines maladies se transmettent par les graines et lorsque c'est du tout naturel, ben tu récupères la saloperie avec

je ne dis pas vive les semenciers, mais parfois le bio peut atteindre ses limites, et je dis juste que parfois un peu de javel d'après ce que j'ai lu, ça peut faire l'affaire, un tour au congel aussi

ce matin le pied a dégagé....les autres à coté vont bien...

Moindreffor a écrit:

ben voilà tu touches du doigt la qualité des semences paysannes et encore plus "bio", certaines maladies se transmettent par les graines et lorsque c'est du tout naturel, ben tu récupères la saloperie avec

je ne dis pas vive les semenciers, mais parfois le bio peut atteindre ses limites, et je dis juste que parfois un peu de javel d'après ce que j'ai lu, ça peut faire l'affaire, un tour au congel aussi

perso je n’achète que des semences certifiés principalement à la coop agricole, mais je n'aurai aucune hésitation à acheter "bio" pour peu que le travail de sélection est été fait correctement ce qui à mon avis n'a pas était fait pour ce pied...
comme tu dis (et Didier a eu des surprises avec des cadeaux) le bio peu atteindre ses limites !

Les semences "bio", vendues par des semenciers, sont soumises aux mêmes règles que les non-bio. Elles doivent être indemnes de maladies - contrainte pour lesquelles certaines fermes semencières "bio" s'arrachent parfois les cheveux, n'ayant pas la possibilité de recourir à des traitements / fumigation, etc

En revanche, sur les marchés, les plants "bio" peuvent être beaucoup plus folkloriques - variétés non garanties, croisements possibles, maladies... Notamment si le "maraicher" utilise ses propres semences.

Je me rappelle de cette image d'un pied de maïs vérolé par une maladie qui s'appelle le "charbon" que quelqu'un avait publié sur l'autre site où je ne mets plus les pieds. Un grain de maïs remplacé par un "sac de spores" charbonneuse contamine tous les maïs sous le vent sur je ne sais quelle distance. Si jamais un tel gars pense bien faire en te filant fièrement quelques graines de sa production pour que tu échappes à "big pharma", tu auras tout gagné !

did67 a écrit:

Les semences "bio", vendues par des semenciers, sont soumises aux mêmes règles que les non-bio. Elles doivent être indemnes de maladies - contrainte pour lesquelles certaines fermes semencières s'arrachent parfois les cheveux, n'ayant pas la possibilité de recourir à des traitements / fumigation, etc...

on est bien d'accord

did67 a écrit:

...En revanche, sur les marchés, les plants "bio" peuvent être beaucoup plus folkloriques - variétés non garanties, croisements possibles, maladies... Notamment si le "maraicher" utilise ses propres semences...

c'est, je pense, exactement ce qui m'est arrivé pour ce pied d'aubergine mais aussi pour d'autres plants que je lui ai acheté : le pied de "Montfavet" qui ne donne que de toute petite tomate, la "noire de C" qui n'a fait que 4 tomates; seul la "rose de B" donne une récolte correcte même si elles me semblent de petite taille(c'est la 1° fois que je fais cette variété) !

J'ai déjà vu sur des "foires aux plantes", de manifestes erreurs d'étiquetage... Et des plants assez minables. Mais généralement, ce ne sont pas des producteurs commerciaux. Ils sont donc libres. Il faut reconnaître qu'il y a aussi, "en même temps", des produits magnifiques !

Le militantisme, et les économies parallèles, c'est bien. Mais l'amateurisme comporte aussi, parfois, des risques et des limites.

Les plantes ne font pas qu'apprendre. Elles chopent aussi des maladies ! Et elles "dérivent" génétiquement, sans sélection conservatrice sérieuse. Je rappelle toujours un fait avéré : le rendement moyen du blé il y a un  siècle avoisinait, en France, les 10/12 quintaux (10 quintaux vers 1860 ; 14 quintaux en 1914 ; 19 quintaux en 1938). Les agriculteurs utilisaient leurs propres semences. Visiblement, le blé n'apprenait pas grand chose... S'il y avait une légère augmentation, c'est que certains progrès étaient introduits et une certaine sélection effectuée à partir des années 1850 (notamment par quelques semenciers célèbres, tels les Vilmorin).

https://www.semencemag.fr/ble-selection-genetique.html

Le charbon était encore après-guerre une maladie courante dans les campagnes, que nous connaissions tous. Il n'était pas dangereux, hormis la perte de production.

L'ergot du seigle, c'était tout à fait autre chose, puisque la consommation de farine contaminée rendait les gens fous. La dernière fois qu'une infestation massive a été identifiée, avec des morts (5 à 7), c'était à Pont-St-Esprit en 1951. Pas si vieux. Depuis le moyen-âge, cette maladie sévissait... Le seigle n'avait jamais appris à résister à ce parasite !

Au passage : c'est à l'occasion de recherches sur l'ergot du seigle qu'un chercheur de Sandoz, un célèbre groupe chimiste de Bâle, s'est mis a halluciné et venait de découvrir le LSD...

Des fois, je passe pour un dangereux "scientiste" !

did67 a écrit:

Des fois, je passe pour un dangereux "scientiste" !

tu ne fais que relever des faits et on ne peux rien contre les faits,

c'est lorsqu'on veut expliquer ces faits sans apporter de preuves que l'on dévie vers la croyance, et là il est possible de faire dire tout et n'importe quoi aux faits

comme tu expliques dès que tu le peux les faits sans que l'on puisse contester l'explication, tu ne vas ni vers la croyance, ni vers le scientisme, donc dangereux, certes mais en nous montrant le chemin de la liberté d'esprit, et rendre les gens libres, c'est un peu les rendre dangereux...

Ce que je voulais souligner, c'est que face à certaines croyances, la connaissance scientifique a actuellement mauvaise presse. Il vaut mieux raconter une "belle histoire", avec une forte charge émotive, et, pour les légumes, une forte dose d'anthropomorphisme ("les plantes savent...")...

J'ai tout le temps des gens qui viennent vers moi avec un discours néo-croyant et qui pensent me caresser dans le sens du poil... Ils ne sont pas déçus (en général - des fois, je baisse les bras et je laisse la liberté de croire) !

did67 a écrit:

Ce que je voulais souligner, c'est que face à certaines croyances, la connaissance scientifique a actuellement mauvaise presse. Il vaut mieux raconter une "belle histoire", avec une forte charge émotive, et, pour les légumes, une forte dose d'anthropomorphisme ("les plantes savent...")...

J'ai tout le temps des gens qui viennent vers moi avec un discours néo-croyant et qui pensent me caresser dans le sens du poil... Ils ne sont pas déçus (en général - des fois, je baisse les bras et je laisse la liberté de croire) !

oui la science a eu ses heures de gloire, et elle a pris le melon et la roue a tourné, on est en effet retourné aux contes de fées, nous, on a de la chance de t'avoir...

Oui, il y a eu toute la période "scientiste" avec une autre croyance :

a) qu'un jour, la science répondrait à toutes les questions ; qu'elle permettrait de savoir tout (ce qui est, à mon avis, une grave erreur philosophique : toute réponse à une question en génère dix nouvelles !)

b) qu'elle était source de progrès, notion mal définie ; qu'elle éradiquerait le "mal" - famines, maladies, etc...

Or il y a deux choses complémentaires et non contradictoires : la science qui s'applique à vérifier et à expliquer dans les limites des choses connues et vérifiées... Et l'éthique : E = mc² est un fait scientifique, autant vérifier dans une centrale nucléaire que par la bombe atomique... Est-ce bien, est-ce mal, est-ce un progrès que Poutine (enfin ses sbires) maîtrisent les applications pratiques de E=mc²) ??? That is the question. Mais si on répond "niet", cela n'invalide en rien le fait scientifique.