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Sujet: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Sam 30 Avr - 13:46
Je ne pourrai dire chez quel You Tubeur (réputé) j’ai déjà entendu cette connerie mais je l’ai entendue : qu’il fallait virer tous ses plants pour ne pas contaminer la saison suivante
_________________ Mieux vaut regretter d'avoir fait des choses plutôt que regretter de ne pas les avoir faites
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Moindreffor
Date d'inscription : 21/03/2022 Département (en lettres) : nord Altitude : 168m Messages : 663
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Dim 1 Mai - 20:51
c'est un classique malheureusement, qui se transmet de père en fils
did67
Date d'inscription : 31/03/2022 Département (en lettres) : Bas Rhin Altitude : 340 Messages : 4247
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Dim 1 Mai - 21:42
C'est un classique de la plupart des "jardiniers de recette" - "il FAUT faire comme ça". Et même de quasiment tous les guides...
Cela choque depuis le début que je laisse mes débris de tomates sur place, sous mon toit, que je passe un nouveau rouleau de foin et basta. La quasi-totalité de mes visiteurs sont sur le cul - et souvent incrédules. C'est dire si c'est ancré comme une certitude.
En revanche, personne ne dit - ou presque - qu'en saison, les spores sont dans l'air et se transmettent sur de grandes distances. Dan,s ma vidéo sur le mildiou, il me semble que je raconte comment le mildiou de la vigne, introduit en Europe par l'Angleterre vers 1850 avait, en quelques années, conquis toute l'Europe et était arrivé au bout de l'Italie, en Tchéquie, etc... Personne ne se demande comment se crée un levain, ou comment des fruits mis dans un tonneau se mettent à fermenter, mais tout le monde se demande par quel chemin arrive le mildiou. Sans jamais évoquer qu'en saison, les spores sont partout. Comme les levures !
Moindreffor et stephgouv aiment ce message
did67
Date d'inscription : 31/03/2022 Département (en lettres) : Bas Rhin Altitude : 340 Messages : 4247
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Lun 2 Mai - 19:05
Il reste une précision : si le mildiou, en tant qu'organisme ne survit pas, il me semble que les spores issues du cycle sexué passent l'hiver dans / sur le sol ou des résidus ou des supports... Et, par projection, vont faire repartir des cycles si les conditions sont favorables = gouttes d'eau...
Ne pas confondre "le mildiou ne survit pas" et les "spores du mildiou ne survivent pas" !!! La tomate ne survit pas. Ses graines si !!!
Mais il faut que je me replonge dans quelques documents sérieux et récents - la doctrine sur le mildiou a beaucoup évolué depuis qu'on sait que c'est un chromiste et pas un fungi (champignon vrai).
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did67
Date d'inscription : 31/03/2022 Département (en lettres) : Bas Rhin Altitude : 340 Messages : 4247
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Lun 2 Mai - 19:12
Le mode de conservation des souches tomate de Phytophthora infestans est parfois difficilement compréhensible, en particulier dans les pays où l'hiver est gélif. Il semble pouvoir se conserver sous différentes formes en fonction des zones de production : - par l'intermédiaire d'oospores issues de la reproduction sexuée ; celles-ci se forment dans les tissus malades nécrosés et se retrouvent ultérieurement dans le sol, en même temps que les débris végétaux (figures 1 et 2). Comme nous l'avons précisé précédemment, depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, de nouvelles souches des deux types sexuels A1 et A2 sont détectés assez couramment dans plusieurs pays d'Amérique du Nord et d'Europe, comme en France sur pomme de terre et tomate. Le type A2 est bien représenté sur cette dernière plante, plus que sur pomme de terre. Ainsi, P. infestans doit pouvoir maintenant accomplir son cycle sexuel complet sur tomate et former des oospores capables de se conserver dans le sol plusieurs mois, voire plusieurs années. Notons que ces organes de conservation peuvent être observés sur les folioles, les fruits, et ponctuellement sur les semences. De plus, cette reproduction sexuée peut être à l'origine de nouveaux génotypes possédant des propriétés biologiques nouvelles pouvant remettre en cause l'efficacité des luttes, notamment chimiques et génétiques ; - sous la forme de mycélium à l'intérieur de tubercules de pomme de terre malades restant dans le sol. Lorsque les tubercules contaminés germent, ils donnent naissance à des pousses contaminées sur lesquelles se forment rapidement des fructifications. L'importance de cet inoculum est difficile à estimer. En effet, les souches de P. infestans isolées sur tomate en France sont assez différentes de celles rencontrées sur pomme de terre, confirmant une spécialisation parasitaire des souches. Les souches tomate semblent plus diversifiées et sont capables d'infecter aussi la pomme de terre. On ne peut donc pas exclure la possibilité, même limitée, pour le parasite de changer d'hôte surtout dans les zones de production où la tomate et la pomme de terre cohabitent ; - sur divers autres hôtes alternatifs, des plantes cultivées ou sauvages environnantes, sur lesquelles ce chromiste sporule plus ou moins : de nombreux Solanum (aubergine, piment rouge, pomme de terre, pépino, morelle noire, Solanum incanum, S. indicum), Datura stramonium, D. metel, plusieurs espèces d'Hypomea, Lycium hamilifolium, Nicotiana glauca, Petunia sp. et Physalis angulata, sur myrtille (au Cameroun). Sur ces hôtes, P. infestans produit des fructifications constituées de long sporangiophores portant des sporanges. Les zoospores issues de ces derniers assurent souvent les contaminations primaires chez la tomate. Par ailleurs, la présence de cultures de tomate pratiquement toute l'année dans certaines zones de production permet au chromiste de s'y maintenir aisément d'une année à l'autre. Les repousses, les semis naturels assurent aussi la survie de P. infestans."
Donc :
a) il n'est pas fait mention de survie dans des débris des plantes du mildiou* b)... mais de ses spores c)... ainsi que de la survie dans des tubercules de pdt restées "vivantes" dans le sol d)... et, je n'y avais pas pensé, de plantes-hôtes (mais celles mentionnées semblent plutôt concerner les conditions tropicales) ; je ne sais si en pratique, sous nos climats, des plantes-hôtes du Phytophtora infestans passent l'hiver ????
[Pour les viroses, type jaunisses, c'est un gros problème : céleris, persil, etc...]
Moindreffor
Date d'inscription : 21/03/2022 Département (en lettres) : nord Altitude : 168m Messages : 663
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Lun 2 Mai - 21:09
il parle aussi des repousse spontanées, non?
did67
Date d'inscription : 31/03/2022 Département (en lettres) : Bas Rhin Altitude : 340 Messages : 4247
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Lun 2 Mai - 23:32
J'ai compris qu'il parlait des repousses spontanées de pomme de terres, comme foyers primaires d'où repartaient les cycles d'infection...
Le site ephytia rajoute donc la "survie" dans le sol d'une des sortes de spores. Je pense que la réponse de mon presqu'homonyme peut laisser penser qu'il n'y a pas conservation de la "maladie". Il y a une sorte de confusion, me semble-t-il, entre le "mildiou" (sous-entendu les hyphes du champignon) et la maladie (qui peut repartir de ces spores sexuées, qui se conservent dans le sol - et il me semble me souvenir que cela peut-être plusieurs années).
Enfin, les plantes-hôtes sont d'autres plantes qui peuvent servir de relais, même si on "brule" toutes les tomates et tous les résidus de tomates...
Moindreffor
Date d'inscription : 21/03/2022 Département (en lettres) : nord Altitude : 168m Messages : 663
Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol Mar 3 Mai - 7:56
l'Homme croit toujours résoudre un problème par la technique de la terre brûlée, on en a malheureusement encore la preuve au potager mais aussi en Ukraine
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Sujet: Re: TOMATE - le mildiou n’hiverne pas dans le sol